Garde présidentielle : marche commando retour pour les recrues

Les chants de ralliement qui rivalisent avec les ronflements des moteurs de voitures et motos sur la nationale No 2, reliant Yaoundé à Mbalmayo. Ces chants sont entonnés et repris en chœur, en guise de motivation, par près de 700 soldats du contingent commando 2024 de la Garde présidentielle (GP). Partis du poste de commandement de ce corps d’élite à Obili, à 5 h du matin, il est un peu plus de 9 h, lorsqu’ils traversent le rond-point Nsimalen. Ils effectuent ainsi l’ultime grande manœuvre de leur formation de base. Et celle-ci est un raid pédestre, communément appelé « marche commando » de 400 kilomètres (km). Dans leur progression vers la ville de Sangmélima (région du Sud), la destination finale, ils sont disposés de part et d’autre de la route, chacun tenant son arme en main et portant sur son dos, un paquetage dont le poids varie entre 15 et 20 kilogrammes. Celui-ci comprend du matériel de rechange, de couchage, du nécessaire de toilette, une gourde, une assiette, etc.
Des populations, tous les âges confondus, sortent spontanément encourager ces jeunes éléments de la GP, avec des applaudissements et des youyous nourris. A leur passage dans certains villages, notamment à Ekoko, des bouteilles d’eau minérale leur sont distribuées. Le tout sous l’œil vigilant de l’équipe médicale et des encadreurs qui se trouvent à la tête (pour ouvrir la route) et à la queue des rangs (pour veiller à ce qu’aucun élément ne soit oublié). De quoi confirmer que le lien Armée-Nation n’est pas un slogan creux. Et lorsqu’ils observent la première escale de ce long périple, à l’école primaire de Koumou I, il est 10 h 30. "A cet endroit, l’u...