« Il y a un public qui consomme du reggae »

Sistah Sen, artiste et promotrice du festival Reggae 237.

Quel bilan faites-vous de la sixième édition du festival Reggae 237 tenu le 1er juillet 2024 à Yaoundé ?
Nous avons programmé plusieurs activités (réseautage avec les professionnels de l’industrie musicale, gastronomie, exposition, etc.) et surtout un axe scientifique traduit par une table ronde autour de la thématique « Le reggae dans l’édition phonographique au Cameroun ». L’objectif était de nous instruire sur la manière à travers laquelle on peut vivre de sa musique dans l’environnement camerounais et mondial. Dans les locaux du Centre international pour le patrimoine culturel et artistique, il y a eu un concert live qui était très chaleureux. Près d’une centaine de personnes se sont mobilisées à cet effet. Depuis six ans que nous faisons ce festival, nous avons une fanbase de reggae lovers qui nous suit et qui a répondu présent.  


Au-delà du festival, quel est l’état des lieux du reggae au Cameroun ?
La scène reggae au Cameroun est en pleine ébullition. Ce qui nous laisse présager de meilleurs lendemains avec plein d’acteurs qui se mettent ensemble pour faire bouger les choses. Les artistes sont en train de produire de belles chansons qui pourront être diffusées dans les médias nationaux et internationaux.


Quels sont justement ces nouveaux visages ?
Il y a plein de talents à l’image de Mr Catch, HP Massok, Sistah Sen elle-même, etc. Je dirais que l’avenir du reggae au Cameroun est vraiment prometteur à travers la synergie qui se met progressivement mise en place pour développer et vivre de cette musique parce qu’au Cameroun, il y a un public qui consomme du reggae.
Toutefois, depuis le décès de Mystic Djim, le reggae manque de visibilité et de porte-flambeau…
Durant la table ronde, la question de savoir comment produire un hit est revenue durant les échanges. On a essayé de revenir dessus parce que Mystic Djim a fait des tubes qui l’ont rendu populaire. Je pense que c’est grâce à lui que les Camerounais ont commencé à accepter cette musique. Il a commencé en même temps que les débuts de la télévision dans notre pays. C’est l’un des pionniers à réaliser un clip reggae diffusé sur les antennes de la Crtv. Quelques années plus tard, on a eu Ras Kamensy de Douala, Jessie Roy. On ne comprend pas vraiment cette baisse. Pourtant, le Cameroun a accueilli des icônes du reggae africain comme Jimmy Cliff, Alpha Blondy et Tike...

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