Musique : les phrases de basse de Thierry Kedi

Du lourd, du très lourd, même pour un titre. André Manga, Étienne Mbappe, Stéphane Manga, Richard Epesse et Arthur Manga réunis pour un cocktail musical. Une réunion sous la bannière des harmonies organisées par Thierry Kedi à travers la sortie récente du single « Ndum la ba tétè ». Le bassiste camerounais établi à Marrakech au Maroc a rassemblé ses mentors aux cordes pour une œuvre expérimentale magnifiant tout le génie reconnu au label Cameroun à la guitare basse. Vieux renard de la scène musicale, Thierry Kedi a longtemps brillé par sa précocité. Les concerts scolaires à l’âge de 16 ans puis un passage à 18 ans dans le moule d’Eko Roosevelt, les piano bars de Douala et dans « Tambour », le concert radiophonique du dimanche soir animé par Serge Pouth sur les ondes de la FM 105 avant de rallier la Côte d’Ivoire en 1999. De nature réservée, le bassiste va longtemps mener une carrière de sideman en accompagnant plusieurs artistes. Établi aujourd’hui au Maroc, Thierry Kedi aborde avec CT la concrétisation de « Ndum la ba tétè » ou encore les raisons de la longue attente entourant la sortie prochaine de son premier album.

Thierry Kedi, vous venez de mettre les mélomanes en appétit avec la sortie du single « Ndum la ba tétè ». A quoi renvoie « Ndum la ba tétè » ? 
« Ndum la ba tétè » pourrait se traduire comme la confrérie des sages. C’est une sorte de clin d’œil à toutes ces personnes qui m’ont inspiré dans ma carrière de bassiste. C’était également pour moi l’occasion de m’introduire dans cette grande case des sages.

Des sages de la basse et des cordes de la trempe d’André Manga, Richard Epesse, Étienne Mbappe, Arthur Manga et Stéphane Manga ? Comment s’est effectuée cette jam session autour de cette chanson ?
J’ai eu envie de faire quelque chose avec les aînés. Je n’étais même pas certain de sa concrétisation. Finalement, on a pu le faire à distance, car c’était compliqué de composer avec nos lieux de résidences respectifs, nos emplois de temps. Le batteur qui travaille avec moi bosse également aux États-Unis avec André Manga. À trois, nous avons conçu les bases et nous avons envoyé des pistes à Etienne, Richard, Stéphane et à Arthur. On espère que le produit final plaira au public.

Outre ce single, un premier album « Massa Groove N’Pocket » est annoncé pour septembre prochain. À quoi le public devra-t-il s’attendre ? 
J’ai pensé à un album qui parle à l’âme, qui est plein de nostalgie et qui nous permet de nous reconnecter à la source. J’ai ressenti le besoin de revivre la douceur de mon enfance à travers ce projet musical. J’espère que beaucoup de personnes s’y retrouveront dans ce style que d’aucuns qualifieront d’ancien, avec des couleurs puisées un peu partout. J’ai fait des fusions des musiques du Cameroun avec celles d’ailleurs à travers plusieurs collaborations avec des artistes pour élargir les horizons. Ce sera un album plein d’amour et réalisé dans un esprit de partage. J’ai pris suffisamment de temps pour bien faire les choses et m’assurer du confort du public dans ce voyage musical. Au niveau des influences, je me suis laissé porter par tous ceux qui m’ont inspiré. Que ce soit Eko Roosevelt, la musique funky et les sonorités traditionnelles de chez nous. Outre mes mentors réunis dans « Ndum la ba tétè »,...

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