Nécrologie : il s’appelait Titus Ebogo
- Par Jean Francis
- 06 août 2024 13:14
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Premier commandant de la Garde présidentielle et en retraite depuis 1999, l’officie supérieur s’est éteint dimanche dernier à Yaoundé des suites de maladie à 94 ans. Retour sur son parcours.
De la Garde présidentielle qu’il a quittée il y a 25 ans, le colonel Titus Ebogo semble n’avoir laissé que de bons souvenirs. Ici, on l’appelait encore affectueusement « le Patriarche ». Il était souvent présent à de multiples manifestations organisées par ce corps, invité par ses successeurs jusqu’à l’actuel occupant du poste, le colonel Raymond Jean Charles Beko’o Abondo. Né « vers 1930 à Mengang, département du Nyong-et-Mfoumou, région du Centre », le colonel à la retraite Ebogo Mbele Titus est décédé dimanche dernier à Yaoundé. Si son histoire semblait quelque peu faire corps avec la Garde présidentielle (GP) qu’il avait reçu la délicate mission de mettre sur pied après sa création le 21 mai 1985 par le président de la République, à la suite de la dissolution de la Garde républicaine (GR), impliquée dans les événements malheureux du 6 avril 1984, celle de l’armée camerounaise ne lui était pas totalement étrangère. Il intègre les rangs « sac au dos », comme on dit dans le jargon militaire. C’est-à-dire au bas de l’échelle. Dans une interview au magazine Bottes rouges de la Garde présidentielle, il indiquait alors avoir pris l’engagement de terminer sa carrière comme officier. Mission réussie.
Engagé volontaire en Oubangui-Chari (actuelle République centrafricaine) en 1951, Titus Ebogo se retrouve l’année d’après en Indochine où il a passé deux ans. Il est reversé dans l’armée camerounaise en 1960 avec le grade de sergent-chef. Commencera alors pour lui une carrière qui va le mener jusqu’au commandement de la Garde présidentielle. Peu après l’indépendance, il est chef de section chargé de procéder au maintien de l’ordre à Ngambe, en compagnie des élèves officiers de la 1ère promotion de l’Ecole militaire interarmées (Emia), dont il était instructeur. Entre 1981 et 1982, il est en poste à Bafoussam. Il a ensuite servi à Buea et Ngaoundéré. En 1984, il est commandant du 11e Bataillon d’infanterie basé à Ebolowa lorsque surviennent les malheureux événements du 6 avril. A la tête de ses hommes, le lieutenant-colonel Titus Ebogo participe à la victoire des for...
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