Populations autochtones et accès à l’identité : des évolutions et des résistances

Selon les résultats présentés vendredi dernier à Yaoundé lors de la commémoration de la 30e édition de la Journée internationale à elles dédiée, des efforts restent à faire.

« L’accès à la citoyenneté : un droit fondamental pour les populations autochtones ». Tel est le thème choisi cette année pour commémorer la 30e édition de la Journée internationale des peuples autochtones au Cameroun. Pygmées Bakas, Bakolas, Bagyelis et Mbororos ont répondu massivement présents à la rencontre présidée vendredi dernier par le ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguéné. Il était question d’évaluer les stratégies mises en œuvre pour promouvoir cette frange de la population, notamment en matière de reformes identitaires et de l’accès des populations autochtones à la citoyenneté. Cette préoccupation s’inscrit en effet dans le prolongement des réflexions initiées en 2023, qui ont permis de comprendre que l’éducation des peuples autochtones à la citoyenneté leur permettrait véritablement d’exercer leur droit à la participation dans tous les domaines de la vie publique et de provoquer les changements souhaités pour leur autonomisation. Pour atteindre les objectifs visés, le gouvernement avec ses partenaires avaient initié plusieurs projets parmi lesquels les campagnes d’enregistrement des naissances dans certaines zones ciblées, l’établissement gratuit des actes de naissance et des cartes nationales d’identité afin de permettre aux enfants autochtones scolarisés d’achever leur cursus scolaire. « Beaucoup sont restés ignorants parce qu’ils n’étaient pas suffisamment éduqués ou sensibilisés. Maintenant, les lignes bougent. Nos enfants partent à l’école, nous avons même des hauts diplômés, d’autres qui se sont investis dans la politique pour porter nos voix. Je crois qu’avec plus d’efforts, les autochtones ...

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