Corruption en période de rentrée scolaire : épreuve d’intégrité

Un gong retentit à Akonolinga, dans le Nyong-et-Mfoumou, région du Centre, comme pour sonner la fin de la récréation. Il s’agit aussi d’une invitation à entrer dans les rangs où la règle commune à observer par tous est l’intégrité. En position de censeur, la Commission nationale anti-corruption (Conac), au front dans le cadre d’une campagne de sensibilisation pour promouvoir une rentrée scolaire où ce fléau est exclu du milieu éducatif. Les équipes de l’institution sont déployées sur l’ensemble du pays depuis lundi dernier pour cette cause. Mais la cérémonie d’hier sur les berges du Nyong avait une tonalité plus solennelle, avec le président de la Conac, Rev Dr Dieudonné Massi Gams, en première ligne. Ce dernier, aux côtés du préfet de céans, Franklin Etapa, a présidé la cérémonie organisée au Centre des métiers des travaux publics de la ville, en présence d’autorités administratives, d’élus locaux et de différents acteurs de la communauté éducative.
Tous ont appelé à une « Rentrée scolaire 2024-2025 sans corruption ». Fil d’Ariane de cette opération d’éducation qui prend attache avec la conscience des uns et des autres et exige une rupture avec les mauvaises habitudes. Ce projet résonne ainsi comme un coup de pied dans une fourmilière, au regard des pratiques qui ont généralement cours, surtout dans les lycées publics, en début de chaque année scolaire : vente des places lors des recrutements des élèves, recrutement en classe de sixième ou de seconde technique, prélèvement de frais illicites, détournements des frais d’APEE et des frais d’informatique, entre autres. L’initiative de la Conac a été saluée lors des diverses prises de parole hier, puisqu’elle se déploie à l’école, l’un des phares de la société qui doit afficher le visage de l&r...