Notabilités dans les chefferies traditionnelles : les femmes veulent plus de place

Rendez-vous de têtes couronnées et de leurs conseillers à Yaoundé. Hier, s’est refermé un atelier national de mobilisation des parties prenantes dans le cadre du plaidoyer pour la systématisation de l’intégration des femmes notables auprès des cours des chefferies traditionnelles du Cameroun. Une activité courue et dont la cérémonie d’ouverture a été présidée mardi dernier par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. L’idée derrière cette mobilisation est de convaincre les chefs et gardiens de la tradition que les femmes ont aussi leur place comme soutien du trône d’un monarque. Réclamation légitime, d’autant plus qu’aucune loi ne leur interdit une telle ambition. Le plaidoyer est porté par l’association dénommée Action des femmes et filles pour le développement alternatif (Affada). Sa présidente, Françoise Baba, argumente en rappelant que dans l’histoire des chefferies en Afrique et au Cameroun, les femmes ont souvent joué un rôle majeur aux côtés des leaders de communauté. Bonnes conseillères, protectrices et stratèges généralement bien informées, leur apport dans une cour traditionnelle n’est plus à démontrer. Dans certaines traditions d’ailleurs, les notables femmes sont au cœur d’importants rites traditionnels. 
Tout ceci a été expliqué par les experts et chefs qui ont participé aux assises de Yaoundé. Il découle aussi de cette rencontre que si la partie méridionale du pays accuse un grand retard en la matière, le septentrion est plutôt très avancé. En effet, même s’il y a encore des marches à gravir, il reste que de plus en plus de femmes accèdent à la notabilité traditionnelle dans cette partie du pays. Et dans le cadre de l’exercice des prérogatives liées à ce statut, elles ne sont pas relégu&...