Barrage de la Renaissance : premiers efforts

« Les deux turbines générant 400 MW chacune ont maintenant commencé à fonctionner, s’ajoutant aux deux turbines déjà fonctionnelles, générant 375 MW chacune et totalisant une production de 1 550 MW ». Cette information émanant des autorités d’Addis Abeba a été postée mardi dernier sur le réseau social X. L’information souligne que l’Ethiopie a doublé sa production d’électricité à partir de son gigantesque barrage construit sur le Nil bleu : le barrage de la Renaissance. « La construction en béton du barrage est désormais terminée. L’avancement global du projet est désormais passé de la phase de construction à la phase d’exploitation », se félicite, dans le même post, l’organisme qui gère l’infrastructure. Les deux premières turbines avaient été mises en service en février et en août 2022. Il est prévu un total de 13 turbines sur le mega-barrage. A terme, l’infrastructure doit produire 5.000 MW avec une capacité totale de retenue de 74 milliards de m3.
Le barrage de la Renaissance, construit sur le Nil bleu est source de tension avec les pays riverains du Nil.  Situés en aval, le Soudan et l'Egypte ont, à de nombreuses reprises, dénoncé ce projet qui menace, selon eux, leur approvisionnement en eau. Les deux pays ont à plusieurs reprises, demandé à l’Ethiopie de cesser ses opérations de remplissage en attendant que soit conclu un accord tripartite sur le sujet et sur les modalités de fonctionnement du barrage. Ce front commun s’est fissuré par la suite. Si l’Egypte, qui dépend du Nil à 97 % pour ses besoins en eau continue d’invoquer un droit historique sur le fleuve et d’affirmer que le barrage représente une ...