Présidentielle en Guinée Bissau : Embalo non partant

Après le conseil des ministres mercredi dernier, le président de la Guinée Bissau a déclaré à la presse qu’il ne briguerait pas de second mandat en 2025. « Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils », a-t-il confié aux journalistes. Une décision qui prend de court ses partisans dont les mouvements s’étaient formés en faveur de sa candidature. 
A la tête du pays, il a fait face à plusieurs turbulences. Le 1er février 2022 par exemple, Umaro Sissoco Embalo échappait à une tentative de coup d’Etat. Il est resté plusieurs heures enfermé dans son palais, cible des tirs nourris. Le 3 décembre 2023, le président dénonçait un autre putsch manqué après de violents affrontements entre l’armée régulière et les éléments dissidents.   
Le terme du mandat actuel et la date de la prochaine présidentielle sont aujourd’hui sujets à controverse. En effet, après l’élection de Umaro Sissoco Embalo en décembre 2019, une contestation de sa victoire par son principal adversaire, Domingos Simoes Pereira avait duré de longs mois. C’est en février 2020 qu’il est finalement investi pour cinq ans. Le chef de l’Etat reste fermement opposé à une succession par son principal rival et il ne le cache pas. « Ce ne sera ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Gomes Nabiam, ni Braima Camara qui me remplaceront », a-t-il déclaré avant de préciser : « Je ne serai pas remplacé par un bandit », se référant ainsi à ces op...