Tribalisme, repli identitaire, ethno-communautarisme : Jean de Dieu Momo dénonce

Dans son ouvrage intitulé « De l’union pour le changement à l’unité par le rassemblement. Au-delà des idées et du contentieux idéologique et axiologique », le ministre délégué propose la construction d’un destin commun.

Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, garde des Sceaux, vient d’étoffer sa bibliographie d’un nouvel ouvrage. « De l’union pour le changement à l’unité par le rassemblement. Au-delà des idées reçues et du contentieux idéologique et axiologique », est le titre de son livre. L’homme politique et leader de parti, y dénonce avec véhémence, les arguments de l’ethnie ou de la communauté que mobilisent, de manière constante, certains politiques pour accéder au pouvoir et s’approprier l’Etat. Ce que l’auteur récuse précisément, c’est le caractère spécieux et impertinent de ces entités dans la mesure où elles méprisent la Nation et le sens profond de la République. Il relève que si cette idée gouverne en permanence la psychologie de ces hommes politiques, c’est à cause de l’omniprésence de l’ethnie et de la communauté dans l’espace sociopolitique camerounais. Jean de Dieu Momo, pense que cette situation perdure aussi parce que « les idées reçues » saturent l’analyse sociopolitique, véhiculant « les sentiments tribaux », pourtant nocifs au déploiement d’un raisonnement logique, parce qu’adossé sur la raison. « Nous sommes dans un Cameroun où l’émotionnel tribal est devenu le problème. On le voit tous les jours. Nous réagissons avec l’émotionnel tribal, avec nos sentiments ethniques. Et en matière d’analyse sociopolitique, c’est une catastrophe », déplore l’auteur.
Pour Jean de Dieu Momo, cette distance qui se construit entre les faits réels, par souci de repli identitaire ou de tribalisme, à partir de la stigmatisation de certaines tribus ou ethnies, est un « tribalisme de mauvais aloi ». Cette « propagande-miroir » qui prospère dans la conscience collective, procède d’une volonté de nuire entretenue par certains hommes politiques qui confirment « la vision funeste du Cameroun ». D’après lui, la « démocratie tribale » n’est poi...

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