Jeune ambassadrice pour l'inclusion, la protection et la souveraineté numérique des pays africains à l'ONU

Introduction : 
Il est essentiel que le Cameroun prenne une place active dans les débats internationaux sur le numérique, car ces enjeux ne sont pas seulement technologiques, mais stratégiques pour l'avenir de notre souveraineté nationale. En tant que jeune camerounaise ayant eu le privilège de représenter notre pays au sein des Organisations internationales, j'ai pu constater de près l'importance d'une participation proactive aux discussions mondiales sur la régulation numérique. Si nous restons en marge de ces discussions, nous risquons de devenir de simples spectateurs des décisions qui façonneront notre avenir numérique. Notre pays possède un vivier de jeunes talents prêts à innover et à contribuer à ces débats, mais il est crucial que nos dirigeants reconnaissent cette force et l'intègrent dans leur stratégie. En tant que jeune femme engagée, experte en règlementations numériques internationales, je suis convaincue que notre génération, avec sa maîtrise des technologies, peut jouer un rôle décisif dans la définition d'une souveraineté numérique qui reflète les intérêts et les aspirations du Cameroun. C'est pourquoi je milite pour un positionnement clair et ambitieux de notre pays sur ces questions, afin de garantir que le Cameroun soit un acteur influent et respecté sur la scène numérique internationale. 
« Redéfinir l'avenir numérique de l'Afrique centrale : vers une approche sectorielle et intergénérationnelle » 
Je crois fermement que le Cameroun, en tant que pays stratégique en Afrique centrale, doit jouer un rôle déterminant dans la transformation numérique mondiale. L'Afrique centrale, confrontée à des défis spécifiques en matière de transition numérique, nécessite l'intervention d'experts pour guider les gouvernements et saisir les opportunités offertes par les technologies de l'information. Il est crucial que notre continent protège ses citoyens face aux géants du numérique, en intégrant la jeunesse dans les instances décisionnelles pour accompagner cette transition. 
Le Cameroun, avec sa position géostratégique, doit se positionner en acteur clé dans cette transition numérique, en intégrant les technologies de l'information et de la communication dans tous les secteurs de son économie. Cette proactivité est essentielle pour maintenir la compétitivité du pays sur la scène internationale et pour influencer les décisions globales qui façonnent l'avenir numérique de la région. 
Les défis numériques en Afrique varient considérablement d'une région à l'autre. Alors que des pays comme le Kenya et le Nigeria ont fait des progrès significatifs, l'Afrique centrale reste en phase de développement, confrontée à des obstacles liés à l'infrastructure, à l'accès à l'éducation numérique, et à la gouvernance des TIC. Il est essentiel d'adopter une approche sectorielle qui tienne compte des spécificités régionales, afin de développer des stratégies adaptées aux besoins locaux tout en visant une transition numérique réussie pour l'ensemble du continent. Les gouvernements d'Afrique centrale, en particulier, doivent être accompagnés par des experts capables de comprendre les implications techniques, économiques, sociales, et juridiques des TIC, pour éviter de manquer les opportunités offertes et pour garantir une transition numérique inclusive. 
La protection des citoyens africains dans cette transition doit être une priorité, face aux géants du numérique qui exploitent souvent les faiblesses réglementaires des pays en développement. Développer des cadres juridiques robustes est crucial pour préserver la souveraineté numérique du continent et protéger les données personnelles, considérées comme « l'or noir » du XXIe siècle. Par ailleurs, la jeunesse africaine, familière des nouvelles technologies, doit être davantage impliquée dans les processus décisionnels. En collaborant avec les générations précédentes, elle peut apporter des perspectives innovantes pour assurer une transition numérique harmonieuse et inclusive. 
« Mon engagement pour porter la voix du Cameroun dans la formulation des réglementations internationales en matière de numérique » 
Au cours de mon engagement aux Nations unies, j'ai placé la protection numérique des Africains et la représentation du Cameroun au cœur de mes préoccupations. Mon travail a consisté à défendre les intérêts de notre continent dans les discussions internationales sur les technologies numériques, en mettant en lumière les défis spécifiques auxquels l'Afrique est confrontée. Cette mission vise à garantir que les politiques mondiales en matière de technologie tiennent compte des réalités africaines, en promouvant des solutions adaptées qui protègent les droits des utilisateurs et assurent une utilisation équitable des technologies. 
Je suis déterminée à utiliser mon expertise pour transformer le Cameroun en un acteur proactif sur la scène internationale plutôt qu'en simple spectateur. Mon objectif est de faire en sorte que notre pays joue un rôle actif dans la formulation des régulations numériques globales, influençant ainsi les décisions qui façonnent l'avenir des technologies. En collaborant avec les institutions internationales, je cherche à intégrer les perspectives et les besoins du Cameroun dans les discussions sur la gouvernance numérique, afin de garantir que notre voix soit entendue et que notre pays bénéficie des normes et régulations qui soutiennent notre développement technologique et économique. 
« Unique représentante de l'Afrique centrale au Programme d'études supérieures des 
Nations unies » 
En juillet dernier, j'ai eu l'honneur d'être sélectionnée parmi 1800 candidats du monde entier pour le Programme d'études supérieures des Nations unies (GSP) à Genève, un programme prestigieux dédié à l'initiation aux hautes fonctions diplomatiques. Cette sélection a été un tournant décisif dans ma carrière, me permettant d'être l'unique représentante d'Afrique Centrale parmi les 53 finalistes. Au cours de ce programme, j'ai eu l'opportunité de contribuer aux réflexions sur l'intelligence artificielle en préparation du "Sommet du Futur" qui se tiendra à New York en septembre prochain....