Lutte contre la rage : il faut briser les frontières

Si depuis le début de l’année 2024 le centre anti-rabique de Douala n’a encore enregistré aucun décès, les statistiques de personnes mordues par les chiens et autres animaux de compagnie demeurent préoccupantes. En effet, 178 personnes mordues par des chiens et qui sont allées se faire vacciner contre la rage ont été enregistrées. A en croire Eyidi Sambah, en service au centre anti-rabique, cette recrudescence de cas de morsures est due au grand nombre de chiens errant dans la ville de Douala. Par ailleurs, bon nombre de propriétaires de chiens ne font pas vacciner ces derniers ou ne sont pas à jour avec le calendrier vaccinal. Dans le même registre, le délégué régional du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales du Littoral souligne la faible collaboration entre les professionnels de la santé animale et ceux de la santé humaine. A cela s’ajoutent les croyances. « Certaines personnes pensent qu’en mangeant un chien, on se protège de certaines choses. D’autres croient que lorsque vous êtes mordu par un chien, il suffit de couper les poils et les mettre sur la blessure. Toutes ces croyances aident à ce que le virus continue de se propager. Tous ces mauvais comportements constituent des barrières, des obstacles à notre objectif qui est d’éradiquer la rage d’ici 2030 », a expliqué le régional du minepia, Dr Victor Viban. Le thème de la 18e journée mondiale de la lutte contre la rage a donc été choisi à dessein : « Briser les frontières de la rage ». 
Ce samedi 28 septembre, les propriétaires de chiens et autres animaux de compagnie se sont rendus par dizaines à la délégation régionale du minepia du Littoral pour bénéficier de la campagne gratuite de vaccination contre la rage. « Je passais ici la semaine dernière et j’ai vu la banderole. J’ai saisi cette occasion pour venir faire vacciner mon chien. Pace que j&...