Développement durable : ces pratiques agricoles à privilégier

90% de la déforestation mondiale est due à l’expansion des terres agricoles, ce qui contribue au changement climatique, à la perte de la biodiversité, à l’érosion des sols et à la déforestation et entrave le développement durable. C’est ce constat qui a conduit à l’adoption du règlement européen sur la déforestation et la filière cacao. Une option prise par l’Union européenne pour contraindre les producteurs à s’arrimer aux bonnes pratiques. En effet, de plus en plus d’initiatives sont menées dans le secteur de l’agriculture, dans le but de contribuer au développement durable. Le Plan d’action national 2023-2025 du Comité cacao durable au Cameroun qui vient justement d’être présenté indique, au niveau du pilier durabilité environnementale, qu’il faut élaborer et mettre en œuvre des initiatives d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de ses effets dans les bassins du cacao.  L’agroécologie apparaît donc comme une pratique agricole durable à mettre en œuvre pour sauver les terres des conséquences des pratiques telles que la culture sur brûlis, l’utilisation inappropriée des intrants chimiques, la production de tubercules à répétition sur les mêmes terres.
Dans le cadre du projet Renforcement de la sécurité alimentaire et amélioration de la diversité alimentaire des familles, des petits agriculteurs dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est du Cameroun, par exemple, 60 hectares de terre avaient pu être restaurés grâce à l’utilisation de diguettes dans les champs pour contenir l’eau, la plantation du pois cajan pour raccourcir la jachère, la fertilisation des parcelles par l’application judicieuse du compost et la succession des cultures en rotation avec les légumineuses, notamment le soja, apprend-on. Le projet est parti du constat selon lequel, l’érosion sur les flancs des montagnes, l’utilisation inappropriée des intrants agricoles, la culture récurrente de certaines spéculations freinaient la productivité des terres. La restauration des terres par des procédés naturels se présente donc comme solution appropriée à l’usage des agriculteurs familiaux pour viabiliser la terre. L’une des pratiques les plus anciennes est aussi le compost et la fumure organique. 
En effet, dans la majorité des projets agro-pastoraux en ce moment, l’aspect durabilité est pris en compte. C’est par exemple le cas du projet Développement d’une économie rurale adossée à la cacao-culture mis en œuvre par le Programme d’aménagement et de développement intégr...