Application du nouveau Smig : encore des efforts à faire

Cadre dans une entreprise de transport au quartier Fouda à Yaoundé, Nadine M. ne s'est posé qu'une seule question au moment de fixer le salaire de Sandrine, sa jeune femme de ménage : comment les autres jeunes travailleurs dans le même cas qu'elle font-ils ? « Je me suis d'abord renseignée. Des amis m'ont dit que généralement c'est entre 15.000 et 50.000 F, ceci en fonction du travail à faire au quotidien. Etant dans un studio avec mon fils de 8 ans, ma domestique se charge du ménage et de la lessive trois fois par semaine. Nous nous sommes accordés pour un salaire de 25 000 F », explique la jeune femme. Et lorsqu'on lui demande pourquoi elle n'a pas atteint le salaire minimum, sa réponse est tout aussi spontanée : « Je paye en fonction de mon salaire. Je ne peux pas faire plus que ça. C’est la raison pour laquelle je ne l’occupe pas pendant toute la semaine », ajoute-t-elle. 
En février 2023, le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) a été revalorisé à 41.875 F pour les agents de l'Etat relevant du Code du travail. 45.000 F pour le secteur agricole et assimilé et 60.000 F pour les autres secteurs. Un tour dans quelques lieux de services de Yaoundé ce 7 octobre permet de constater que certains sont sous-payés, à cause de l'ignorance ou de la situation économique de l'employeur. 
Pendant que certains comme Sandrine M., n’arrivent pas à respecter le Smig malgré leur bonne foi, d’autres employeurs sont accusés de profiter de la situation économique difficile des chercheurs d’emploi pour payer le minimum. « Je travaille dans une entreprise à Douala. Nous sommes payés 35.000 F le mois. Sans contrat de travail, encore moins d’assurance maladie. Lorsque tu veux te plaindre, on te met directement à la porte. 
D’autres sociétés tiennent compte du respect du Smig. « Je gagne 60.000F par mois. Mon emplo...