Traitement des cancers : à l’ère des thérapies ciblées
- Par Sonia OMBOUDOU
- 09 oct. 2024 11:14
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De nouvelles pratiques innovantes permettent d’améliorer la prise en charge des patients.
L’heure n’est plus forcément à l’ablation d’un organe ou à « la chimio ». Depuis peu, de nouveaux traitements permettent d’améliorer la vie des patients même dans les formes les plus graves du cancer. Les complications liées aux traitements agressifs ont également diminué grâce à des stratégies thérapeutiques actualisées. Aux traitements classiques de chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie et hormonothérapie viennent se joindre l’immunothérapie, les thérapies ciblées, conjugués d’anticorps-médicaments, avec des prises en charge désormais personnalisées.
D’après le Dr Étienne Atenguena Okobalemba, oncologue médical, les thérapies moléculaires ciblées se font localement. Elles peuvent être intégrées dans le traitement des cancers du sein, de l’estomac, de la vessie, du col de l’utérus, du côlon, de la tête et du cou, du rein, de la leucémie, du foie, du poumon, de l’ovaire, du pancréas, de la prostate, de la peau, de la thyroïde ou encore des tumeurs cérébrales. « Les anciennes interventions affectaient à la fois les cellules cancéreuses et les tissus sains. La chimiothérapie était mal vécue par la plupart des patients. Elle pouvait engendrer des nausées, des vomissements, la diarrhée et détruire certains organes qui n’avaient pas besoin d’être soigner au cours du cancer », relève l’enseignant à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l'Université de Yaoundé I. Ces thérapies ciblées sont des molécules qui peuvent être produites biologiquement ou en laboratoire. Elles s’attaquent à des molécules essentielles de la biologie du cancer.
Ces traitements ont l’avantage selon Dr Atenguena, d’être moins toxiques pour les tissus sains. Une fois associées à d’autres traitements du cancer, les thérapies ciblées sont plus efficaces que la chimiothérapie conventionnelle. Dans ce groupe de thérapies ciblées on retrouve des hormonothérapies qui permettent de bloquer les cycles hormonaux alimentant la tumeur. Il y a aussi les petites molécules comme les inhibiteurs de tyrosine kinase qui empêchent quant à eux l’activation des voies de prolifération de la tumeur. Tout comme les immunothérapies qui réveillent le système immunitaire du malade pour l’amener à mieux reconnaître et mieux se défendre contre le cancer. Il faut débourse...
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