Femmes rurales : hymne à l’ouverture d’esprit

De la bouillie de maïs et de soja à l’ananas à qui en veut. Véronique Messomo est persuadée que ce produit fait de ses mains ne va pas passer inaperçu. Venue du quartier Obili à Yaoundé, cette entrepreneure d’un âge avancé fait partie des femmes présentes au lancement officiel des activités de la Journée mondiale de la femme rurale. Sur place, de nombreuses dames présentent ce qu’elles savent faire de leurs mains. Du travail de la terre à la transformation des produits locaux. Ça tombe bien. Le thème de cette 29e édition de l’événement prévu le 15 octobre est : « Femmes rurales et import-substitution : opportunités et défis ». Le top départ de ces activités a été donné hier à la délégation régionale du ministère de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff) pour le Centre, par le ministre Marie-Thérèse Abena Ondoa.
Sur place, c’était donc l’hymne à une nouvelle approche dans la manière d’être femme rurale et d’organiser ses activités. Une volonté traduite en acte, grâce à une séance de Mind Education assurée par le Dr Lee Jean. Le missionnaire coréen présent en Afrique depuis 30 ans, a partagé avec son auditoire, le parcours de la Corée du Sud, partie de pays très pauvre au statut qu’il occupe aujourd’hui. De son point de vue, le travail des petites mains et davantage la capacité d’oser rêver, y sont pour beaucoup. 30 minutes d’exposé et de visionnage plus tard, les femmes venues des quatre coins du Mfoundi paraissaient conquises par l’envie de ne plus attendre d’aide pour se bouger. « Une femme vivant en milieu rural qui renforce régulièrement ses capacités est un puissant agent de changement. Eduquée, formée et informée, elle est mieux outillée pour exploiter la terre, connaître et protéger son environnement, tirer le meilleur profit des technologies modernes », va rappeler Marie-Th...