Normes sur les produits de grande consommation : quel impact sur la qualité

Ces spécifications sur les biens et services, adoptées au Cameroun depuis quelques années, sont ressenties de manières différentes par les parties prenantes, bien qu’elles influencent désormais les produits finis.

Une norme désigne un ensemble de spécifications décrivant un objet, un être ou une manière d’opérer. Elle  assure la cohérence des caractéristiques essentielles des produits et services, notamment la qualité, l'écologie, la sécurité, l'économie, la fiabilité, la compatibilité, l'interopérabilité, l'efficacité et la rentabilité. Une norme n’est pas obligatoire, son adhésion est un acte volontaire. Cependant, certaines sont rendues obligatoires par un texte réglementaire ou décret de loi. Au Cameroun, le statut de la normalisation est régi par la loi N°96/11 du 05/08/1996 relative à la normalisation, le décret N°2009/296 du 17/09/2009 portante organisation et fonctionnement de l’Agence des normes et de la qualité (Anor) et la circulaire N°008/PM du 12/11/2010 relative aux programmes nationaux de normalisation. Selon les experts de l’Anor, l’élaboration des normes apporte des avantages significatifs aux entreprises, tant au niveau des services rendus que des produits mis à disposition, mais également en termes de rendement et de compétitivité. 
A ce jour, près de 3000 normes ont été édictées sur le plan national, et portent sur divers domaine : agro-alimentaire, textile, énergie, matériaux de construction, agro-pastoral, etc. Récemment encore, 113 nouvelles normes ont été élaborées pour les produits issus de l’élevage et de la pisciculture. Elles visent à renforcer la qualité et la sécurité des produits provenant de ces filières au Cameroun, favorisant ainsi leur développement et leur contribution à l’économie camerounaise. Ces normes portent sur les domaines tels que l’aquaculture et les produits halieutiques, l’élevage et la reproduction animale, les technologies et les produits alimentaires, l’environnement et le milieu naturel, l’industrie textile, cuir et confection et le concept halal. Dans le détail, plus que par le passé, expliquent les experts, les produits issus de la pisciculture, à l’instar du poisson, feront l’objet d’un suivi méticuleux. Cela suppose que le processus allant de la production, à la consommation en passant par la commercialisation devra se faire conformément à la norme y relative qui prescrit, entre autres, le respect des conditions d’hygiène. Il en est de même des produits tels que la viande de bœuf pour lesquels l’environnement d’abattage, tout comme les conditions de conservation et de commercialisation doivent être scrupuleusement scrutées. 
Pour parvenir à l’élaboration de ces normes, le pays a opté pour une approche participative. A l’Anor, l’on soutient que l’une des forces des normes camerounaises est qu’elles sont créées par ceux qui en ont besoin. En effet, l'élaboration d'une ou de plusieurs normes camerounaises...

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