Au commencement, de paisibles villages

Le développement rapide dû à l’installation de l’abattoir et l’installation de la Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa) a bouleversé la vie des riverains.

L’espace était quasiment inoccupé, avec quelques maisons dclairsemées dans la brousse. Les habitations étaient parfois isolées, les hameaux séparés les uns des autres par des dizaines de kilomètres. « Dans mon enfance, cette zone était forestière. Mes grands-parents y avaient une cacaoyère, des champs d’arachide, de manioc et des bananiers-plantains. Nous y chassions même des lièvres, des antilopes et du petit gibier comme les porcs-épics. Il y avait juste des pistes que nous empruntions pour nous rendre à Yaoundé », se remémore dame Chantal Ngono, 68 ans, native du coin. « J’ai acheté mon terrain ici en 1976. A l’époque, il n’y avait même pas de route. Tout ceci était la brousse. C’est vers les années 90, après l’installation de la Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa) que le quartier a commencé à se développer », témoigne Blaise Baboké, propriétaire à Nkol Mbong. En effet, la Sodepa partie du quartier Nsam, est venue s’installer à Etoudi en 1990, près du marché à bétail qui fonctionnait timidement jusque-là. Les bêtes vendues dans ce marché viennent des régions septentrionales du pays, du Tchad, du Soudan et de la République centrafricaine. Plus de 1000 têtes sont déchargées par jour. Les activités se sont développées autour du marché et la zone avec. « Ça ne fait pas longtemps que les gens ont commencé à y construire. Tous ces quartiers : Nkol Mbong, Nkol Nkondi, Tsinga-Village, Mvog Ekoussou, connaissent un développement rapide et les changement structurels qui l’accompagnent grâce aux routes aménagées. Celles de Yaoundé-Soa, la boucle Etoudi-Abattoir-Fougerolles-Soa, Olembe-Nkozoa. 
« La construction récente du stade d’Olembe a rendu la zone davantage visible. Et les ventes de terrain se sont multipliées, les constructions aussi. Maintenant, il y a plein de belles villas, des immeubles rutilants, des restaurants, hôtels, snack-bars et autres services. Même les prix du terrain sont en nette augmentation. De 2500 F le mètre carré sans titre foncier en 1990 à 30 000 F de nos jours, ils ne découragent pas les acquéreurs », explique Blaise Ndjodo, autochtone. 
La pression est telle que les constructions et habitations entourent désormais le marché à bétail. Conséquence, le marché se retrouve à l’étroit, la zone de sécurité avec les habitations est inexistante. L’espace de campement des bêtes destinées à la vente est réduit et sa location n’est pas à la portée de tous les propriétaires de bétail. Le site ne disposant pas de pâturage, le fourrage est vendu à prix d’or. « Il y a dix ans, o...

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