Conflit à l’Est de la RDC : la médiation se poursuit

Dans le cadre de la médiation qu’il mène pour le compte de l’Union africaine (UA) au sujet du différend qui les oppose à l’Est de la République démocratique du Congo, le chef de l’Etat angolais s’est entretenu samedi au téléphone avec ses homologues congolais et rwandais. Avec Félix Tshisekedi et Paul Kagame, Joao Lourenço a échangé sur les développements récents portant sur les négociations et les prochaines étapes devant permettre de consolider la stabilité sur cette frontière où les groupes armés continuent de semer l’insécurité. Notamment, le « Mouvement du 23 mars » (M23), un groupe rebelle soutenu par Kigali, qui ne cesse de monter en puissance dans la province du Nord-Kivu en territoire congolais. Même si rien n’a filtré de ces échanges entre les dirigeants angolais, congolais et rwandais, il n’en demeure pas moins que ces appels téléphoniques interviennent au lendemain d’une passe d’armes entre Kinshasa et Kigali. 
De passage jeudi dernier à Bruxelles en Belgique dans le cadre du Rebranding Africa Forum, le Premier ministre congolais a déclaré que le Rwanda a accepté pour une première fois, un plan de retrait de plus de 4 000 soldats rwandais de la RDC. Judith Suminwa a également souligné que cette démarche s’inscrivait dans une stratégie plus large visant à neutraliser les milices des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un autre groupe rebelle accusé par les autorités rwandaises de déstabilisation avec le soutien de Kinshasa. « Nous avons aujourd'hui une stratégie : celle de la montée en puissance de notre armée pour défendre notre territoire, tout en poursuivant un processus diplomatique, car nous voulons la paix », a souligné...