Corruption en milieu universitaire : la Conac dit non aux faux diplômes

Entouré du recteur de l’Université de Yaoundé I, Remy Magloire Etoa et de ses proches collaborateurs, le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), le Rev. Dr Dieudonné Massi Gams, enfouit dans le sol, non loin du rectorat de l’institution académique, une plaque bleue. Le tableau en métal porte un message de sensibilisation en noir et en rouge. Lisible à distance, il dit : « Cher cop’s [appellation utilisée pour désigner les étudiants, Ndlr] fais gaffe. Dis non aux faux diplômes. Evite le piège de la facilité, sois intègre, assure ton avenir… ». A travers cet acte, le président de la Conac vient ainsi de lancer une campagne nationale de sensibilisation sur les méfaits des faux diplômes. Elle s’étalera jusqu’au 3 novembre prochain et inclura toutes les universités publiques et plusieurs instituts privés de l’enseignement supérieur. Cette articulation marque ainsi le clou d’une cérémonie qui a commencé dans l’amphithéâtre 300 de l’Université de Yaoundé I, lieu symbolique à forte charge historique.
Dans son allocution, le Rev. Dr Dieudonné Massi Gams a invité les étudiants à récuser avec la dernière énergie, tout acte de corruption, mais davantage le recours aux faux diplômes. Parce qu’en y recourant, l’on fait essentiellement dans l’usurpation. « A cause d’un faux diplôme, l’étudiant aura des difficultés à s’insérer sur le marché de l’emploi ou alors exercera un emploi dont il n’a pas la compétence. A cause d’un faux diplôme, l’étudiant d’aujourd’hui peut mettre en danger sa propre vie ou la vie d’autrui, il peut se retrouver en prison pour faux et usage de faux ; faux en écritures publiques ou pour toute autre infraction punie par le Code pénal camerounais », a martelé le président de la Conac. En guise de mesure palliative, il a proposé l’intégrité « comme v...