Education en milieu carcéral : comment ça s’organise

Des pistes pour faire de la prison autre chose qu’un simple lieu de détention. Voilà un sujet qui préoccupe les chefs de Cours d’appel et les délégués régionaux de l’administration pénitentiaire réunis à Yaoundé depuis hier dans le cadre de leur réunion annuelle. Les travaux ont été ouverts par le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux, Laurent Esso, en présence du président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana, et du procureur général près la Cour suprême, Luc Ndjodo. L’une des deux thématiques au cœur des échanges porte sur « L’éducation en milieu carcéral au Cameroun, une activité de préparation à la réinsertion sociale des détenus : Acquis, défis et perspectives ». Il s’est agi de présenter l’organisation actuelle des pénitenciers en matière d’éducation pour permettre aux prisonniers ayant purgé leur peine de pouvoir vivre à nouveau normalement. 
« Cette préparation à la réinsertion sociale nous a conduits à recruter, dans le corps de l’administration pénitentiaire, des personnels spécialisés en agronomie, en élevage et en génie civil. Elle nous a en outre conduits à rendre effective l’éducation non formelle en milieu carcéral dans l’ensemble des prisons du Cameroun », a déclaré Laurent Esso. Sur les résultats obtenus, l’on a appris que dans l’intervalle 2019-2023, 1455 personnes incarcérées ont pu bénéficier de ce mécanisme. Le Garde des sceaux a par ailleurs révélé que 174 prisonniers de cet effectif ont obtenu des diplômes, aussi bien dans l’enseignement primaire que secondaire.
La détention provisoire est l’autre sujet débattu par les participants aux travaux. Quoiqu’encadrée par la loi, cette mesure fait peser une certaine pression sur la bonne marche des pénitenciers. « Il se trouve que nos prisons, qui sont des lieux où les pei...