Préparation du budget 2025 : les directives présidentielles

La circulaire signée mercredi dernier par le président de la République indique aux acteurs concernés, le chemin à suivre.

La 3e session ordinaire de l’année législative 2024 a été convoquée pour le 12 novembre prochain. Comme on le sait, l’un des moments forts de cette rencontre est la défense du projet de loi de finances de l’Etat devant la représentation nationale. Chaque département ministériel, mais également certaines institutions du pays, préparent une proposition de budget, à soumettre au Parlement. Lesquelles propositions sont élaborées suivant des directives données par le président de la République. Elles sont donc fixées depuis mercredi dernier, avec la signature, par Paul Biya, de la circulaire relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2025. Une préparation placée, comme l’indique le président de la République, « sous le signe d'un budget d'impulsion socioéconomique. » Il invite donc ses collaborateurs à mettre un accent particulier sur huit principaux objectifs.  Il s’agit de l'accroissement de l’offre énergétique aux industries et aux ménages ; le désenclavement des bassins de production ; l'accroissement de l'offre locale des produits de grande consommation et des intrants destinés aux agro-industries. Le budget 2025 devra également permettre le renforcement du soutien financier au secteur de l'industrie ; la poursuite de l'amélioration de l'accès des populations aux soins de santé de qualité ; la poursuite de l'accompagnement et de la préservation du pouvoir d'achat des ménages vulnérables, et l'accélération du processus de décentralisation. La poursuite de la veille sécuritaire sur toute l'étendue du territoire et la mise en œuvre du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions affectées par les crises sécuritaires, en particulier celles du Nord-ouest, du Sud-Ouest et de l'Extrême-Nord, reste une autre priorité. 
Contexte et objectifs
De manière concrète donc, dans un contexte macroéconomique marqué par la révision à la baisse de la croissance  2024 (4,1 % contre 4,5% retenue pour la loi de finances initiale), du fait de la prise en compte d'une croissance moins vigoureuse que prévue en 2023 (3,3% contre 3,9 projetée) et de la révision à la baisse du niveau de la production pétrolière, les pouvoirs publics sont tenus de tout mettre en œuvre pour « le renforcement de la dynamique de croissance économique, ainsi que son caractère inclusif, afin de favoriser la transformation industrielle de notre tissu productif et une amélioration des conditions de vie des populations », lit-on dans la circulaire. Et cela concerne les aspects de la sécurité, de l’économie, de la fiscalité, du climat des affaires, du social. En matière sécuritaire par exemple, le chef de l’Etat prescrit de « renforcer la veille sécuritaire, tant au niveau des frontières qu'au niveau des agglomérations, et de poursuivre le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration. » Au plan économique, le chef de l’Etat demande au gouvernement de s’atteler à mettre en œuvre les actions visant l'accélération du processus de transformation structurelle de l'économie. Et cela passera entre autres, par des mesures opérationn...

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