Promotion de l’économie sociale et solidaire : le Cameroun prend part au colloque d’Abidjan

La ville d’Abidjan en Côte d’ivoire a accueilli un colloque scientifique sur l’économie sociale et solidaire en début de semaine. Le Cameroun y a fait entendre sa voix grâce à une participation en visioconférence du ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III. Il y a partagé l’expérience nationale dans la mise en œuvre de ce concept. En effet, le pays ne cesse de développer des initiatives pour faire connaître ce concept et les retombées qui peuvent en découler. Entre la loi-cadre sur l’économie sociale promulguée en 2019, un décret du Premier ministre organisant la structuration des réseaux de l’économie sociale, le pays a fait du chemin. « Force est de reconnaître que l’économie sociale et solidaire n’est pas une économie de seconde zone mais, il s’agit d’une économie qui est censée apporter des correctifs au dérapage de l’économie de marché, servir d’amortisseur aux inégalités engendrées par le libéralisme à tout va. Nous nous réjouissons de ce que depuis 1987, dans son livre « Pour le libéralisme communautaire », le président de la République avait fixé le cap », a indiqué Achille Bassilekin III. Aujourd’hui, des réseaux locaux sont aussi établis sur toute l’étendue du territoire national. 
Le Minpmeesa est aussi revenu sur les travaux du premier forum africain sur l’économie sociale et solidaire que le pays a abrité du 28 au 30 mai dernier à Yaoundé et qui a abouti à un certain nombre de résolutions. Il s’agit notamment de la création d’un observatoire africain pour l’économie sociale et solidaire pour une co-construction des connaissances et une valorisation des expériences ; la création d’un incubateur panafricain pour libérer le potentiel des jeunes et des femmes, entre autres. « Aujourd’hui, nous avons cette ambition commune : faire rayonner l’économie sociale et solidaire panafricaine mais surtout nous assurer que cette politique publique prenne toute la place qui est la sienne dans notre marche vers le développement accéléré du continent », a conclu Achille Bassileki...