Centres de visite technique : le grand boom

Succession de véhicules hier sur le banc de freinage de ce centre de visite technique situé au quartier Etoudi à Yaoundé. L’exercice consiste à contrôler l’efficacité des forces de freinage sur les roues arrière et avant de ce taxi, explique le contrôleur à la manœuvre. « Quand l’efficacité est inférieure à 50 %, ce n’est pas bon. Elle doit être supérieure à ce chiffre. Sinon, nous ne délivrons pas de certificat de visite technique valide », soutient-il. Heureusement pour Blaise Chiffon, propriétaire de ce taxi, il vient de réussir le test. Cette activité de contrôle des véhicules se multiplie à Yaoundé, grâce à la prolifération de ces structures dans les différents quartiers. Au grand bonheur des usagers. « Quand on a des centres proches de chez nous, cela nous évite de parcourir de grandes distances. Du coup, on économise le carburant et les risques de tomber entre les mains des forces de maintien de l’ordre pour telle ou telle défaillance », explique Emmanuel Emvock, chauffeur de taxi. Nfendoum Nchare Younchanou, autre chauffeur taxi rencontré dans un autre centre à Obili, arrondissement de Yaoundé 6, est du même avis. « Parfois, il fallait mettre une à deux heures pour être reçu dans un centre de visite technique. Avec la multiplication des centres, on met moins de temps », lance-t-il. 
La floraison de ces entités est surtout à mettre à l’actif du ministère des Transports (MinT). Une étude menée par cette administration a permis de noter que 20 % des accidents de la route étaient liés au mauvais état des véhicules qui contournaient les contrôles dans les rares centres de visite technique existant à l’époque. Un autre diagnostic conduit en 2016 a démontré que ces structures présentaient des défaillances. Aussi, l’État s’est-il associé à des partenaires privés, dans le but de multiplier le nombre de centres, de rapprocher ce service des usagers, d’encourager les automobilistes &agr...