Affaire Martinez Zogo : les exceptions rejetées

Pilule difficile à avaler pour les avocats de la défense dans l’affaire Martinez Zogo. Au sortir de l’audience d’hier, 11 novembre au Tribunal militaire de Yaoundé, beaucoup avaient du mal à cacher leur déception. La raison ? Au cours des précédentes audiences, ils avaient soulevé de nombreuses exceptions (irrégularités de procédure). A savoir, « la violation des droits des clients lors de leurs arrestations, l’interpellation sans convocation, sans notification de charges, des gardes à vue illégales et perquisitions sans mandat et l’audition des accusés en l’absence de leurs conseils ». La cour s’est donc prononcée hier. Dans un jugement avant-dire droit, le colonel Jacques Misse Njone, président du tribunal a déclaré qu’à l’unanimité, les juges avaient rejeté les exceptions soulevées. Certaines ont été jugées non fondées et d’autres prématurées. Les charges pesant sur les accusés ont aussi été requalifiées. Le tribunal a donné 48 heures aux parties pour interjeter appel. L’audience ouverte à 11h35 a été clôturée à 11h48.
En face, les réactions ne se sont pas faites attendre. « Nous venons d’assister à un véritable complot contre le droit. Le tribunal a pris sur lui de ne pas nous répondre. Le tribunal a refusé de prendre ses responsabilités. Nous allons nous concerter », a déclaré Me Charles Tchoungang, chef de file du consortium d’avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga et de Bruno Bidjang. Me Jacques Mbuny, avocat de l’accusé Justin Danwe d’ajouter : « On vient d’assister à un jugement avant-dire droit qui a rectifié des erreurs matérielles, requalifié certaines inculpations et pour nous c’...