Formation professionnelle : un bouclier contre le chômage

« Industrialisation », « import-substitution », « Stratégie nationale de développement (SND30 ». Voilà des expressions qui reviennent régulièrement dans les discours officiels depuis quelques années. Ces éléments sont alors présentés comme des incontournables pour un nouvel élan de l’économie camerounaise. Malheureusement, il se pose un problème de main d’œuvre qualifiée comme l’ont déploré hier les participants au forum d’informations et d’échanges organisé à l’Assemblée nationale par la Commission de l’éducation, de la formation professionnelle et de la jeunesse. La solution se trouverait alors dans la promotion de la formation professionnelle. Durant un discours dense qui a permis de présenter la situation dans le secteur, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary, a regretté l’inadéquation persistante entre les besoins du marché de l’emploi et les formations dispensées çà et là au profit des jeunes. 
Conséquence, sur certains grands chantiers des projets structurants, une partie de la main d’œuvre reste importée alors que le taux de chômage de la jeunesse reste élevé et accentue la pauvreté au sein de cette couche de la société. Un élément relevé aussi par le Directeur général au Port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, présent aux travaux. Ce secteur fait face à « un déficit criard de compétences dans les métiers très pointus de l’industrie portuaire et maritime ». La faute à un système éducatif national qui a longtemps privilégié l’enseignement général au détriment de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Ce qui ferme les portes du travail aux jeunes, notamment dans le privé. Pour Issa Tchiroma Bakary, « cette jeunesse a b...