« Le port sec de Ngaoundéré est un projet structurant attendu »

Vous venez de conduire une mission interministérielle dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’aménagement du port sec de Ngaoundéré. Que peut-on en retenir ?
L’idée du projet date de très longtemps, plus précisément de 1974, à l’occasion de l’inauguration du Transcamerounais. Cinquante ans après, le projet commence à avoir le jour. Il ne s'agit pas d'un processus qui s'est inscrit dans la durée ou bien qui a connu un démarrage en 1974, après une phase où ce projet a été mis en berne, non plus. Certainement, le gouvernement avait d'autres contraintes. Mais, dans le cadre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030, ce projet a été remis au goût du jour et il est inscrit en bonne place parmi les projets structurants qui participent à la transformation structurelle de l’économie nationale. Il ne s'agit pas d'une annonce. On est venu lancer les études et faire une reconnaissance du site qui a déjà été alloué et qui a fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique. Donc, nous sommes dans le concret. Ce projet connaît déjà un début d'implémentation et il voit déjà le jour.

Quel est l’état du site au moment où s’effectue cette visite ? 
C'est un site vierge dont le choix est fondé sur sa proximité avec les rails. Il est traversé par le chemin de fer. Il n'est pas loin de la ville de Ngaoundéré. C'est un espace qui est disponible et dont la topographie se prête bien à ce genre de projet. Sur le terrain, nous avons constaté l'effectivité de la disponibilité de ce site, les bornes qui sont placées, les plaques sont là. Les populations sont sorties pour nous exprimer leur satisfaction, leur soutien et leur joie de savoir qu’une équipe est dépêchée de Yaoundé pour venir vérifier ce que l’équipe locale a fait. Il faut saluer ici tous les efforts faits par les autorités administratives locales, au premier rang desquels le gouverneur de la région de l'Adamaoua, qui s’est fortement impliqué dans la réalisation de cette étude. Un travail préliminaire a été fait localement sous sa supervision à travers la commission de constat et de libération des biens qui fait suite à la déclaration d’utilité publique, commission présidée par le préfet de la Vina qui a fait une descente sur le terrain afin de réaliser le balisage que nous avons trouvé. L'impression qui s'est dégagée de cette descente, c'est qu'il y a une forte attente légitime des populations. Elles voient en ce projet une occasion idoine pour relancer l'économie et booster les emplois locaux. Le ministre de l'Économie, qui a bien voulu contractualiser un bureau d'études pour réaliser ces travaux, porte une oreille très attentive, car ce projet a un impact sur tout le pays et même au-delà, puisque c'est un projet d'intégration sous régionale.

A quelle échéance peut-on espérer voir cette infrastructure sortir finalement de terre ? 
Je ne peux pas m'aventurer à donner une échéance pour la réalisation de ce projet. Un projet est un processus. Je n'ai pas une visibili...