Référendum constitutionnel au Gabon : sur la voie de la normalisation

Les Gabonais se rendent demain samedi aux urnes à l’effet de se prononcer sur le projet de nouvelle Loi fondamentale.

C’est la veillée d’armes au Gabon, où l’on retient son souffle en attendant le référendum constitutionnel de ce samedi 16 novembre 2024. Partisans du « oui » et du « non » ont jusqu’à minuit ce vendredi pour séduire l’électorat. Entre les deux camps, l’on assiste depuis le 6 novembre dernier à une campagne électorale houleuse. Avec au-devant de la scène, deux personnalités de premier plan de la scène politique gabonaise pour porter les deux camps en compétition. Celui du « oui » avec comme chef de file, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, et celui du « non » conduit par Alain-Claude Bilie-By-Nze, le tout dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, le président déchu. Des joutes tendues qui augurent d’un scrutin à l’issue incertaine, tant les deux camps ont mouillé chacun à sa manière le maillot. Et non une simple formalité déjà remportée par le « oui », comme tend à penser une certaine opinion, pour légitimer le pouvoir du général Brice Clotaire Oligui Nguema. 
Mais, au-delà de certains débordements parfois regrettables, les deux camps ont tout de même su défendre chacun ses positions. Même si l’arrière-pays n’a pas été assez couvert, partisans du « oui » et du « non » ont débattu à coups d’arguments. Pour les premiers, le projet de Constitution soumis à l’arbitrage du peuple gabonais devrait permettre l’avènement d’une nouvelle République avec des « institutions modernes » plus adaptées aux aspirations de tous les Gabonais et une redéfinition des fondements de l’État au Gabon. En face, l’avènement d’un régime présidentiel avec le pouvoir dévolu au président de la République, chef de l’exécutif, de dissoudre l’Assemblée nat...

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