« La librairie digitale musicale est la finalité »

Comment est née l’idée d’Africa Prod Fest ?
Cette idée nait d’un projet de formation sur les métiers de l’édition mis en place il y a trois ans en Côte d’Ivoire. Avec un ami, nous avons mis en place une méthode innovante. Nous avons décidé de faire venir les éditeurs d’ailleurs qui étaient déjà des professionnels et qui gagnaient très bien leur vie à travers le métier de l’édition. Cette venue avait deux conditions : Les faire participer aux formations seulement s’ils étaient intéressés par le continent africain ; il n’y avait des formations que si à la fin, des joint-ventures étaient signées. Ça veut dire qu’un éditeur d’ailleurs arrive et à la fin de la formation, il signe un contrat de coédition avec un éditeur local. Cela permet à ce dernier, une fois la formation terminée, de continuer à se former en travaillant et également de créer une relation de business entre son collègue éditeur de l’autre côté. Sauf qu’au bout de deux ans, quelques éditeurs européens travaillant avec les éditeurs locaux nous ont remonté un problème : les œuvres qu’ils recevaient du continent africain étaient super en matière de création mais la qualité sonore n’était pas à la hauteur. Si la matière première est déjà qualitative et le problème c’est la technique, ça se gère. Alors j’ai pensé à créer un festival pour faire venir des des spécialistes dans le traitement de la matière première qui se retrouveraient pendant une semaine pour échanger sur les différents process. Au-delà de cela, le festival est juste une entrée qui va permettre d’upgrader les qualités de production des créateurs pour la future librairie digitale.

Justement, pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet de librairie digitale musicale ?
Je veux pouvoir lancer la librairie digitale musicale l’année prochaine et d’ici deux ans, elle devrait pouvoir avoir plus de 6000 titres. L’’idée est de créer une librairie digitale...