Préservation de la biodiversité et des forêts du bassin du Congo : sur la piste de l’agroécologie

Trois jours durant, on parlera d’agroécologie au Cameroun.  C’est que la ville de Yaoundé, sa capitale, sert de cadre depuis hier au Forum régional agroécologie dans le Bassin du Congo (Fora) 2024. Les travaux de ce grand-rendez-vous régional ont été officiellement lancés sous le thème général « Agroécologie : pour la durabilité des systèmes alimentaires et la préservation des forêts du bassin du Congo ». Pour le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbaïrobe qui a présidé la cérémonie en présence du ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga, « ce forum se justifie par le besoin pressant de définir des orientations stratégiques communes pour nos pays du Bassin du Congo. Le partage d’expériences entre nos différentes nations est essentiel pour l’adaptation des pratiques agroécologiques aux spécificités locales ».
Le Forum intervient dans un contexte marqué par de multiples crises dont le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution. Elles se manifestent avec une grande brutalité par des inondations, la sécheresse et des cyclones, menaçant ainsi la survie des autres espèces vivantes et la sécurité alimentaire. Une situation due entre autres, aux émissions dans l'atmosphère de gaz à effet de serre provenant de la pollution industrielle et de la déforestation. Mais pour Hozier Nana Chimi, secrétaire général du Service d’appui aux initiatives locales de développement (Saild), les systèmes de production agricole très intensifs en intrants montrent progressivement leurs limites en termes de résilience aux crises. Pourtant, plusieurs alternatives au système de production conventionnel sont promues pour faire face à la crise environnementale notamment l'agroécologie, qui désigne l’ensemble des techniques visant à pratiquer une agriculture plus respectueuse de l’environnement et des spécificit&e...