Networking Institutions supérieures de contrôle de l’Etat : que fait-on des recommandations ?

 
Pour contribuer à l’amélioration de la gouvernance publique au Cameroun, la Chambre des comptes de la Cour suprême, en sus des sanctions qu’elle inflige aux gestionnaires publics, formule aussi des recommandations à travers divers rapports. Le problème qui se pose dès lors est celui du sort réservé aux recommandations que formule la juridiction financière. Le sujet a fait l’objet d’échanges nourris hier lundi, au Palais des Congrès de Yaoundé, entre les membres de la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale, et des responsables de la Chambre des comptes de la Cour suprême. C’était dans le cadre du 30e forum d’échanges et d’informations entre les deux parties. Lequel avait pour objectif, le renforcement des capacités des parlementaires, en matière de contrôle de l’action gouvernementale et de l’examen de la Loi de finances de l’Etat qui leur sera bientôt transmise.
Pour planter le décor, Théodore Mbenoun, magistrat hors hiérarchie, président de la Première section, a exposé sur « L’apport des recommandations de la Chambre des comptes à l’amélioration de la gouvernance au Cameroun ». Il s’est appesanti sur la finalité et la portée des recommandations de l’institution à laquelle il appartient. Dans un premier temps, l’orateur a rappelé que les recommandations de la Chambre des comptes ont « pour finalité de proposer des réformes, d’exiger des améliorations dans la tenue des comptes et la discipline budgétaire ». Parce qu’elles interviennent dans un contexte de raréfaction des ressources de l’Etat et d’accroissement sans cesse de ses dépenses, elles visent également à réclamer l’application d’un texte ou à tirer la sonnette d’alarme sur un risque spécifique. Concernant la portée de ces recommandations, Théodore Mbenoun a relevé qu’« en dépit des avancées obtenues, l...