Lutte contre les violences basées sur le genre : la contribution des employeurs attendue

C’est pour mettre fin au harcèlement, à la discrimination à l’embauche, aux inégalités salariales, etc, que les administrations publiques et privées sont invitées à signer de manière volontaire, une charte d’engagement sur la prévention, la sensibilisation et la réponse aux violences basées sur le genre en milieu professionnel, élaborée par L’Ong Care Cameroun. C’était au cours d’une rencontre de lancement hier à Yaoundé, présidée par Benjamin Yene, inspecteur n°1 au ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille. 
Pour l’Ong, aucun entrepreneur, aucune administration ne veut d’un employé qui ne soit pas productif. « Parce qu’on sait que la violence basée sur le genre sévit également en milieu professionnel et elle peut être contreproductive. Si vous avez un employeur qui vous crie tout le temps dessus, vous irez au travail comme si c’était de la punition. Et vous irez juste parce que vous devez toucher un salaire pour vivre. Mais si vous y allez parce que vous vous sentez épanoui, alors vous produirez à 100%. Même si vous n’avez pas le confort que vous voulez, au moins vous savez que l’environnement de travail est sécurisé », explique Joëlle Mebara, coordonnatrice technique du programme Care Cameroun. 
La charte d’engagement est donc un acte volontaire de chaque entreprise qui intervient au Cameroun et qui veut s’engager dans cette lutte. A travers elle, les entreprises sont invitées à mettre en œuvre des actions concrètes sur trois axes :  la sensibilisation de leurs employés pour leur éducation ; la mise en place de politiques claires et transpar...