Patrimoine immatériel de l’Unesco : le Cameroun dévoile ses ambitions
- Par Yvette Mbassi
- 13 déc. 2024 11:02
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Le pays tout entier, depuis les populations jusqu’aux autorités, est fier de l’entrée du Ngondo dans la prestigieuse liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Inscription intervenue lors de la 19e session du Comité intergouvernemental dédié. Le culte des oracles de l’eau et des traditions culturelles associées des peuples Sawa fait ainsi suite au Nguon, rituels de gouvernance et expressions associées dans la communauté Bamoun, dont l’inscription a eu lieu en décembre 2023. Après ces succès, le gouvernement camerounais qui, travaille en étroite collaboration avec les communautés sur les dossiers de candidature, n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Dans un entretien avec CT, le ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt, s’exprime sur les perspectives.
Le 4 décembre dernier à Asunción au Paraguay, le Cameroun à travers le Ngondo, a vu un deuxième élément de sa culture intégrer la prestigieuse liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Ceci un an seulement après le Nguon. Comment arrive-t-on à une telle prouesse ?
Je vous remercie pour l’intérêt que le quotidien de service public accorde au département ministériel dont j’ai la charge. Ce succès retentissant est d’abord le fruit d’une vision claire et déterminée du gouvernement du Cameroun, sous la conduite éclairée de Son Excellence Monsieur Paul Biya, président de la République, chef de l’Etat. Il est l’architecte d’une politique culturelle ambitieuse qui met l’accent sur la préservation et la valorisation de notre patrimoine culturel dans toute sa diversité. Ensuite, il est important de souligner l’engagement inébranlable des communautés locales, notamment la communauté Sawa dans le cas du Ngondo. Ces dernières ont non seulement été les gardiennes de ces pratiques ancestrales mais ont aussi joué un rôle fondamental dans l’élaboration et la présentation de leur patrimoine auprès de l’UNESCO. En outre, la mise en œuvre rigoureuse des exigences de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été essentielle. Enfin, ces réussites s’inscrivent dans une dynamique de coopération étroite entre les autorités nationales, les communautés locales et les experts en patrimoine culturel, qui ont permis de mettre en valeur l’importance de ces pratiques culturelles dans un cadre international.
Au-delà du prestige que cela représente, qu’est-ce qu’une inscription sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité apporte au pays ?
L’inscription sur cette liste prestigieuse ne se limite pas à un simple honneur ou à un gage de prestige. Elle constitue un véritable levier pour la reconnaissance internationale de notre culture, de nos traditions et de notre identité. Elle ouvre des portes à une coopération renforcée avec d’autres pays et organisations internationales dans le domaine de la culture, mais aussi au-delà. Cette inscription permet également au Cameroun de se positionner sur la scène mondiale comme un acteur clé dans la préservation du patrimoine culturel. En termes concrets, cela génère un impact direct sur le tourisme culturel, attire les investissements dans les secteurs créatifs, et offre des opportunités pour le développement des industries culturelles. De plus, elle permet à nos communautés locales de valoriser leur patrimoine de manière durable, en bénéficiant du soutien d’initiatives de financement et de projets de développement culturel.
Quelle a été la contribution de la communauté Sawa dans l’élaboration de la candidature du Ngondo ?
La communauté Sawa a été au cœur de la démarche, non seulement en tant que dépositaires du Ngondo, mais aussi en tant qu’acteur principal de l’élaboration de la candidature. Son engagement a été total. Les Sawa ont fait preuve d’un sens aigu de la responsabilité et ont collaboré étroitement avec les experts du ministère des Arts et de la Culture et de l’UNESCO pour s’assurer que l’ensemble du processus soit mené dans le respect des normes de la Convention 2003 qui porte sur la sauvegarde du patrimoine vivant. Leur contribut...
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