Médecine traditionnelle : l’assainissement du secteur en projection

Mise en place d’une industrie camerounaise de pharmacopée traditionnelle, assainissement du secteur de la médecine traditionnelle, synergie de protocoles entre la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle. Ce sont là quelques débouchés envisagés par le Dr Pierre Noumessi, naturopathe, à la suite de la promulgation de la loi N° 2024/018 du 23 décembre 2024 portant exercice et organisation de la médecine traditionnelle au Cameroun. La question de l’assainissement revient aussi pour sa consœur Adja Adama. « Ça va mettre fin au désordre », estime la naturopathe. Un point essentiel si l’on se réfère à l’un des reproches souvent formulés à l’encontre de la médecine traditionnelle : la question du dosage non maitrisé des produits proposés par les acteurs du domaine. Une question importante selon le Dr Noumessi. « Il y a des gens sérieux dans la médecine naturelle. Les vendeurs d’illusions et les charlatans doivent disparaitre de ce secteur », insiste-t-il.
Ses propos sont illustrés par la présentation à son cabinet à Akwa, Douala, de ses six brevets d’invention délivrés par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi), fruits de ses recherches, produits à l’appui, sur des maux comme l’insuffisance rénale chronique ; les calculs rénaux, les cancers, les problèmes de sang, etc. 
Les tradipraticiens considèrent que les protocoles endogènes proposés contre le Covid-19 ont joué un rôle important dans leur reconnaissance de la plus haute autorité de l’Etat. Le texte intervient d’ailleurs dans un contexte international où l’Organisation mondiale de la santé (Oms) préconise de mieux intégrer les médecines traditionnelles dans les systèmes de santé. Surtout que, pour le cas particulier de l’Afrique, près de 70% de la population a recours à la médecine traditionnelle, selon l’agence sanitaire mondiale de l&rsquo...