Infrastructures de développement : les défis de la modernisation

Qui dit développement dans un pays, dit infrastructures modernes, quand ce n’est pas celles de dernière génération, dans les contrées les plus avancées. On parle ici des voies de communication (routes, autoroutes, chemins de fer, aéroports, ports, télécommunications, Internet), d’électricité en quantité et en qualité, d’eau, de soins de santé accessibles au plus grand nombre, d’assainissement, d’architecture harmonisée, etc. Différents acteurs, principalement les pouvoirs publics ont donc à cœur d’offrir au Cameroun cet environnement adéquat pour le bien-être des populations, finalité de toutes ces réalisations. C’est que, en ce moment au Cameroun, la situation n’est pas très reluisante. Le développement urbain et même rural, semblent constituer un caillou dans la chaussure de l’émergence du Cameroun. Les villes anarchiques, les désordres de tous genres, l’insalubrité, le mauvais état des infrastructures de base ont fait le nid dans le quotidien des populations. Pourtant, pris à bras-le-corps, cette situation pourrait devenir un vecteur de croissance indéniable. De nombreux défis sont donc à relever. 
Côté infrastructures, il est urgent et important d’accélérer le rythme dans la réalisation des grands projets structurants. On annonce l’inauguration imminente du barrage de Nachtigal avec 420 Mégawatts d’énergie à injecter au réseau, mais il faudra transporter toute cette énergie et la distribuer convenablement aux ménages et aux industries, afin de leur permettre d’être plus productifs. Et cela ne peut être possible qu’avec des câbles, des transformateurs et autres équipements à la pointe de la technologie qui résistent mieux aux caprices de la météo et autres surcharges de tension. Des ouvrages modernes sont également en phase de projet, notamment pour ce qui est des énergies renouvelables. Sur les routes, de nombreux tronçons sont en chantier, certains à construire grâce à des techniques plus modernes et surtout moins coûteuses pour le Trésor public qui fait déjà avec un budget très serré depuis plusieurs années. Dans l’agropastoral, l’heure est à la mécanisation, pour pouvoir au final implémenter véritablement la politique d’import-substitution. D’ailleurs, il y a quelques jours, le Centre national d’expérimentation du machinisme agricole a lancé une vaste campagne annuelle de mécanisation afin de mettre à la disposition de tout exploitant dans le besoin, des engins de divers types pour faciliter le travail et améliorer le rendement sur le terrain. 
Pour parler du développement urbain, l’amplification de l’anarchie et son corollaire d’effets néfastes sur la qualité de vie en milieu urbain ainsi que sur l’image de nos villes, principales vitrines du Cameroun vis-à-vis du visiteur ou de l’investisseur potentiel qui y débarque, est préoccupant. C’est pourquoi des mesures sont également pensées afin de changer la donne. Une stratégie d’embellissement des villes a donc été adoptée. Il s’agit d’un cadre global de référence, au service des différents acteurs urbains, devant promouvoir un développement harmonieux et raisonné du paysage des principales m&...