Lutte contre le chômage : l’emploi jeunes à bras-le-corps

Dans la sphère politique et au sommet de l’Etat dont Paul Biya préside à nouveau aux destinées, nul n'ignore plus l'urgence qu'il y a à adresser cette plaie : le chômage. Dans les zones rurales et en milieu urbain, des millions de jeunes Camerounais, nantis ou non d’un parchemin officiel, se trouvent confrontés au quotidien à sa dure réalité. En ville et en campagne, le chômage atteint parfois plus de 50% des jeunes de 20 à 30, voire 40 ans. Et de ce fait, les diplômés sont de plus en plus nombreux à quitter le pays pour chercher le bonheur ailleurs. Une fuite des cerveaux qui indique plus que jamais que les jeunes méritent d’avoir toutes les chances possibles d’exploiter pleinement leur potentiel et de réussir dans le cadre d’un emploi de qualité.
Paul Biya, président élu par le peuple souverain, en a bien conscience. Lui qui, dans son discours de campagne prononcé à Maroua le 7 octobre dernier, s’est engagé à poursuivre avec les efforts pour offrir à la jeunesse plus d'opportunités d'emplois. Dans la fonction publique et dans les différents secteurs de l’économie nationale. « Au moment où je vous parle, les équipes que j'ai mises sur pied travaillent avec acharnement à des idées novatrices qui vont assurément nous permettre de réduire drastiquement ce phénomène (ndlr : le chômage des jeunes). […] Nous allons faire preuve de plus d'inventivité et d'ingéniosité pour faciliter l'insertion socio-économique et l'auto-entrepreneuriat de nos jeunes compatriotes », avait déclaré le président candidat. Assurant que « le meilleur reste à venir ». Dans la vision de Paul Biya, l’atteinte des progrès significatifs en matière d’emploi jeunes sera activée par un certain nombre de clés. 
D’abord, une professionnalisation plus poussée des formations dans tous les ordres d'enseignement, en vue d'une meilleure adéquation entre la formation et le marché de l'emploi. De l’avis d’un expert, cela pourrait passer par la mise en œuvre de l’apprentissage dès le secondaire, en professionnalisant le parcours, comme en Allemagne. C’est le pays européen avec le plus faible taux de chômage des jeunes (6%) grâce à ce mécanisme. L’apprentissage d’un métier est ainsi l’option à privilégier (par rapport à l’enseignement général) pour inverser la tendance. Tout commence donc par une revue profonde des curricula.
Ensuite, l’exploitation des secteurs porteurs de croissance. En y améliorant la formation ...