Des prêts de 50.000 à 100.000 F régulièrement mis à la disposition des revendeurs, en plus de formations.
La lutte contre le chômage suppose également la sauvegarde de toute activité génératrice de revenus, à l’instar du petit commerce. Le Fonds national de l’Emploi (FNE) l’a bien compris. C’est ainsi que dans le cadre de ses missions, il veille régulièrement au renforcement des capacités des revendeuses (bayam-sellam) partout à travers le pays, question de pérenniser leur activités mais aussi d’améliorer leur environnement. Et à en croire les bénéficiaires, la vie change effectivement après la formation : « Ça fait 27 ans que je fais du commerce et c’est seulement maintenant que je comprends que j’aurais pu me faire plus d’argent au quotidien », regrette Appolonie Menoah, présidente coordonnatrice des marchés de l’arrondissement de Yaoundé. Avec 60 autres « bayam-sellam », sélectionnées dans divers marchés de Yaoundé, elles ont récemment bénéficié de deux jours de formation en gestion des petites unités, organisée par l’agence locale FNE Mvolyé. Au terme de ladite formation, chacune a empoché un prêt compris entre 50 et 100.000 F, question de redynamiser leur activité.
« Des prêts qui peuvent à juste titre être considérés comme des dons, puisque les bénéficiaires ont jusqu’à un an pour le remboursement. L’idée du FNE est de leur permettre de se renflouer, pour judicieusement mettre en pratique les enseignements reçus », assure Oscar Ngaï Nwatsok, directeur de l’agence locale FNE de Mvolyé à Yaoundé. C’est ainsi que 3,2 millions de F ont été distribués récemment aux « bayam-sellam » de Yaoundé VI par cette agence. Et le directeur dit n’avoir aucune inquiétude en matière de recouvrement. « Parce que le sélection des bénéficiaires a été particulière. Nous avons choisi des marchés où les revendeuses sont organisées en association. Il y a eu des entretiens avec elles pour enfin retenir celles qui avaient des besoins en financements. En plus, elles sont mutuellement garantes les unes des autres. C’est dire que les bénéficiaires de prêts sont d’emblée crédibles aux yeux des autres revendeuses », explique Oscar Ngaï Nwatsok. D’ailleurs, selon la présidente des femmes, le remboursement peut se faire par petites tranches à son niveau, en attendant que les agents du FNE viennent pour le recouvrement.
C’est la deuxième sortie du genre pour le FNE-Mvolyé, après celle de novembre 2016 au terme de laquelle 3,6 millions de F avaient également été octroyés aux revendeuses de Ngoumou et de Yaoundé (Etoug-Ebe, Mvog Betsi et Mendong). A ce jour, juste cinq mois après, le taux de recouvrement affiche déjà 40%.
La formation reçue les a d’ailleurs interpellées sur la nécessité de réinvestir. D’où l’obligation de tenir une comptabilité afin de pouvoir dégager les bénéfices quotidiens. C’est de cette manière qu’elles pourront agrandir leur activité et réinvestir. Ainsi, la petite commerçante d’hier peut devenir une grande femme d’affaires demain et offrir des emplois.
Interview.
Pierre Yakan: « Les revendeurs doivent avoir le souci de sortir de l’informel »
Coordinateur du Centre d’organisation, de formation et d’appui pour le développement local (COFADEL)
Les revendeuses ont-elles réellement besoin d’une formation ?
Dans toute activité, on a besoin de savoir ce qu’on fait, de savoir si on va dans la bonne direction, de se remettre en cause, de se recycler régulièrement, bref d’être Up to date pour être performant. Les « bayam-sellam » qui mènent une activité quotidienne et vitale pour les populations n’échappent pas à la règle. Ils (femmes et hommes) ont besoin de formation. Des techniques et outils simples adaptés à leur contexte sont indispensables pour mener leur activité à bon port. A l’observation, on s’aperçoit que les « bayam-sellam » font le petit commerce de manière mimétique. On s’y lance parce qu&rsqu...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Reactions
De la meme catégorie
Développement de l’aquaculture : des solutions pour booster la production
- 17 déc. 2024 12:06
- 0 likes
Commentaires