Des ex-combattants se rendent

Depuis le 10 octobre 2017, c’est par petits groupes que ces repentis se présentent aux forces de défense.

1269. C’est le nombre de jours de combat que totalise l’opération Emergence 4 en ce 3 novembre 2017. Soit un peu plus de trois ans que le chef de l’Etat, Paul Biya, a déclaré la guerre à la secte islamiste Boko-Haram. Et déjà, des résultats probants s’observent sur le terrain. « Une cinquantaine de combattants de Boko-Haram se sont rendus volontairement aux forces de défense depuis le début du mois d’octobre ». C’est l’information avec laquelle le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, accueille la vingtaine de journalistes, venue à sa rencontre mardi 31 octobre dernier à Maroua.
« Il s’agit en fait d’un tournant majeur dans la guerre que le Cameroun livre contre Boko-Haram », affirme le général de brigade Jérémie Djonkep, commandant de la Région militaire interarmées no 4 (RMIA4). Avec la montée en puissance en moins de deux ans de deux opérations camerounaises (« Emergence 4 » et « Alpha ») d’une part, de l’autre part de la démarche de la Force multinationale mixte dont le « Secteur 1 » est basé à Mora, et enfin, du déploiement de « Lafia Dole » par les forces armées nigérianes, la secte Boko-Haram a été considérablement affaiblie sur divers fronts. « Repoussés ainsi dans leurs derniers retranchements, les terroristes de Boko-Haram devraient soient se rendre, soit poursuivre avec des attentats improvisés », conclut le colonel Blaise Menye, adjoint chargé des opérations à la RMIA4.
La réédition des premiers combattants a donc commencé. Le reporter de CT a pu rencontrer quelques uns à Mora (Mayo-Sava). Après leur identification et leur exploitation, les militaires comptent les remettre aux autorités civiles. Midjiyawa Bakari évoque déjà des besoins...