L’épilogue d’une folle campagne

L’élection de mardi aura tenu le monde en haleine, du fait de la personnalité des candidats en opposition de phase.

Qui d’Hillary Clinton ou de Donald Trump succèdera à Barack Obama pour devenir le 45e président des Etats-Unis ? Le monde le saura dans les prochaines heures, lorsque les urnes dévoileront le nom de l’heureux élu à l’issue du scrutin de ce 8 novembre 2016. En attendant, les observateurs retiennent que rarement, une campagne pour l’élection du président des Etats-Unis, première puissance économique et militaire du monde, aura été marquée par tant d’invectives et d’attaques personnelles, sur fond de scandales impliquant les deux candidats engagés dans le sprint final. A l’unanimité, les chroniqueurs ont qualifié la campagne d’agressive, avec un niveau de violence verbale inédit. Dans l’espace public, les railleries ont ravi la vedette, reléguant au second plan les débats de fond  sur la pertinence des projets de société en termes de propositions de solutions concrètes aux problèmes des Américains. C’est ainsi qu’au chapitre des phrases assassines, chacun des deux prétendants à la fonction suprême a joué le jeu à fond.                                                                                                                                      Les électeurs vont donc départager aujourd’hui le candidat républicain, Donald Trump et sa rivale démocrate, Hillary Clinton. Richissime homme d’affaires populiste de 70 ans, Donald Trump aligne des déclarations tonitruantes qui sont « aux antipodes des usages protocolaires et des convenances diplomatiques », d’après un universitaire camerounais. Le magnat affirme ne pas croire aux résultats des enquêtes d’opinions, sauf lorsque ceux-ci lui sont favorables. L’éventualité de sa victoire a même inquiété, la semaine dernière, les bourses européennes qui ont ouvert mercredi à la baisse, car cette possibilité serait, d’après elles, « synonyme de gr...