« Les établissements de jeux sont interdits aux mineurs »

Alain Salomon Issanda Issanda, directeur des affaires politiques au ministère de l’Administration territoriale.

Quelle est le contexte dans lequel intervient le décret d’application de la loi portant sur les jeux d’argent, de divertissement et de hasard ?
Ce texte est pris en application de la loi de 2015. Tout le monde peut constater le désordre observé ces derniers temps dans l’exploitation des jeux de divertissement, d’argent et de hasard par les différents promoteurs. La plupart d’entre eux exercent sans autorisation, exposent les mineurs à l’addiction aux jeux, toute chose que la loi de 2015 vise à interdire. Cette loi a été prise pour mettre un terme au désordre observé dans ce secteur. Ce décret d’application vient préciser, entre autres, les modalités d’exercice de l’activité, les différentes catégories en matière de concession pour les casinos, les paris et les autres types de jeux.
Qu’est-ce qui change avec ce texte ?
Puisque la loi est générale, ce décret vient préciser les modalités de son application. Par exemple, pour ce qui est des concessions pour les casinos, la loi indiquait simplement que l’autorisation d’exploiter les casinos se fait par concession. Avec ce décret, lorsqu’on veut solliciter une autorisation en matière d’ouverture de casino, on sait désormais quelle est la constitution du dossier, les différentes catégories de casinos qui peuvent exister, ce qui n’était pas précisé dans la loi. On sait également les montants des cautions à déposer pour chaque type d’autorisation sollicitée. Le décret précise par ailleurs le rôle que va jouer l’autorité appelée à être créée par le chef de l’Etat et qui a été annoncée dans la loi. Maintenant, il y a les types de jeu qui obéissent au régime d’autorisation, notamment les jeux en ligne et les loteries commerciales.
Vis-à-vis des promoteurs de ces jeux, quelles mesures comptez-vous prendre pour vous assurer qu’ils respectent la réglementation ?
Depuis la publication de la loi de 2015, l’administration en charge des jeux qu’est le ministère de l’Administration territoriale n’a pas croisé les bras. Elle a commencé par une sensibilisation des différents acteurs. Une réunion s’est d’ailleurs tenue au Minat à cet effet, il y a deux semaines pour rappeler la législation en vigueur à ces promoteurs. Après la signature du décret d’application, la sensibilisation va se poursuivre en s’accélérant. Les sanctions prévues par les textes pourront également être mises en mouvement pour contraindre ces promoteurs. Pour un promoteur qui s’engage dans l’exercice de cette activité sans titre, il s’expose à des sanctions fois pénales et à de fortes sanctions pécuniaires prévues par la loi. Certaines vont jusqu’à des amendes de 25 à 50 millions de F et des peines d’emprisonnement qui vont jusqu’à trois ans. Pour l’administration en charge des jeux, il est question de rappeler les promoteurs à l’ordre, de...

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