Oui à la démocratie, non à l’anarchie
- Par Alfred Mvogo
- 04 janv. 2017 09:30
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Retour sur le message du chef de l’Etat à la Nation.
Du bon usage de la démocratie. Cette lecture pédagogique du message du chef de l’Etat à la nation à la veille du Nouvel an 2017 met en lumière le code de conduite du citoyen, l’exercice des droits et des devoirs de chaque citoyen dans le cadre de la démocratie camerounaise. Les revendications des avocats comme celles des enseignants anglophones puis les évènements violents qui ont marqué récemment les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont illustratives à cet égard. Car ils montrent d’une part l’usage qui peut être fait des lois et des règles en vigueur pour exprimer librement des revendications légitimes et d’autre part le recours à des méthodes violentes sous prétexte de libertés, pour faire entendre sa voix et tenter d’imposer ses points de vue voire sa vision de la société camerounaise.
Pour être clair, un bref rappel des faits est utile. A l’aune des dispositions légales conformes à la Constitution et aux lois sur les libertés votées par l’Assemblée nationale et promulguées par le président de la République en décembre 1990, les avocats comme les enseignants anglophones ont formulé des revendications portant sur leur aspiration à de meilleures conditions de travail. Ils ont adressé ces revendications au gouvernement sous la forme de documents paraphés par des représentants de leurs corporations professionnelles. S’agissant particulièrement des enseignants, ils ont déposé un préavis de grève, dont le mot d’ordre a été levé après une première concertation avec le gouvernement, en vue d’un dialogue constructif pour trouver en commun des solutions idoines aux questions de fond soulevés, aux problèmes posés. Cette démarche laisse clairement voir que les libertés syndicales, celle de faire connaître ses revendications de manière pacifique, celle de la grève dûment déclarée, ne sont pas exclusivement inscrites dans les tablettes des lois et règlements de la République. Elles sont effectives. La liberté est une vertu de la démocratie. Dans son message de nouvel an aux Camerounais, évoquant les libertés politiques et syndicales, le président de la République est rassurant à cet égard : « il s’agit, dit-il, d’un droit fondamental du citoyen, voulu par le peuple camerounais puisque garanti par la Constitution».
A contrario. La démocratie dit non à la violence. La démocratie camerounaise se veut la négation de la violence. Elle s’est dotée de lois et règles pour canaliser les formes d’expression et de revendications...
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