Dialogue au Tchad : accord de principe, mais…

Les groupes politico-militaires tchadiens ont donné vendredi dernier, leur accord de principe pour participer au grand dialogue national. C’était à l’occasion de la fin de la consultation avec le comité technique spécial d’organisation CTO), conduit par Goukouni Weddeye, ex-président de la République. Les réunions, lancées officiellement le 18 octobre dernier, ont eu lieu dans plusieurs villes dont Bamako, Paris et le Caire où les groupes rebelles et politiques d’opposition ont effectivement été consultés dans la perspective de les convaincre d’adhérer au projet de la conférence nationale de réconciliation prévue ce mois de novembre.
Quelques réserves ont été émises. Ces groupes souhaitent des discussions préliminaires avec les autorités. D’autres conditions ont été posées, souligne Allamine Bourna Treye, membre du CTO, chef de la commission venue à Paris. Ainsi, les groupes politico-militaires exigent une amnistie générale pour ceux d’entre eux condamnés. Ils réclament la restitution de leurs biens injustement confisqués. « Il y a aussi la question des prisonniers politiques, y compris les prisonniers de guerre », confie la source. Autre exigence : le parrainage du dialogue national par la communauté internationale, notamment, l’Union africaine, l’Union européenne et l’ONU. « Il y a des choses pour lesquelles nous avons commencé à travailler, par exemple, la restitution des biens saisis. Pour la question de l’amnistie, on avance dans ce sens-là », a confié Allamine Bourna Treye.
Au total, 18 groupes politico-militaires ont répondu à l’invitation. Parmi eux, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République de Mahamat Hassan Boulmaye, fondé en 2016. L’Union des forces pour la d...