Election à la présidence de la Fecafoot: Eto’o Fils remporte la partie

Le visage tendu, le regard fixé sur le tableau où s’effectue le décompte des voix, Samuel Eto’o n’en peut visiblement plus. Et quand son nom résonne une fois de plus dans la salle du Mont-Febé, l’ancien capitaine des Lions indomptables jaillit de son fauteuil, les bras levés et exhulte de joie. A l’extérieur de l’hôtel, une longue clameur se fait entendre du côté de ses fans présents depuis des heures pour assister, de loin, à ce qui ressemble à un moment historique.

Samuel Eto’o est donc le nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) en ce 11 décembre 2021. Autour de lui, Prosper Nkou Mvondo ou encore Junior Njalla Quan le soutiennent à bout de bras. Comme pour lui rappeler qu’eux, ses fidèles soldats, sont à ses côtés jusqu’au bout du temps additionnel de ce match qui est certainement un des plus importants de sa vie. Eux qui ont vécu ces derniers mois, ces dernières semaines, des moments de stress qui ont semblé s’évaporer dans cette longue et forte étreinte entre Samuel Eto’o et Georgette, son épouse. « C’était un rêve pour lui et elle l’a soutenu. Elle a vu tout ce par quoi il est passé », lance Jean-Bruno Tagne, le directeur de campagne de l’ancien footballeur.

Dans la liesse générale au hall de l’hôtel, comme visiblement dans pratiquement toutes les villes du pays où le scrutin était retransmis en direct sur la chaîne nationale, Seidou Mbombo Njoya, candidat à sa propre succession, et Alim Konate, jusqu’alors premier vice-président, s’éclipsent. « Je félicite mon adversaire pour sa victoire. Je lui souhaite bon vent et que ça puisse être une nouvelle ère pour le football camerounais », déclarera Seidou Mbombo Njoya avant de monter dans sa voiture. Le pouvoir a changé de camp. Et le score, 43 voix pour Eto’o Fils contre 31 pour le président intérimaire sortant, presque anecdotique. Tout comme ce scrutin qui aura suscité un engouement sans pareil au-delà du landerneau sportif. Pourtant, la journée avait été loin d’être un long fleuve tranquille.

L’élection, lancée sur les coups de 9h par la commission électorale présidée par Gilbert Schlick, a connu de nombreux moments de tension. Dont le principal aura été le droit de vote ou non du candidat Jules Denis Onana dans le corps électoral passé de 76 à 74 en raison de l’absence de deux délégués. Il faut dire que le...