Force africaine en attente : l’interminable attente

Depuis sa création en 2003, le bras armé de l’Union africaine tarde toujours à devenir opérationnel.

Un mécanisme interarmes composé de soldats, de civils et de policiers en attente dans leurs pays d’origine. La Force armée en attente (FAA) a pour vocation de devenir le bras armé de l’Union africaine, conçue pour aider le Conseil de paix et de sécurité de l’institution à s’acquitter de ses responsabilités relatives aux missions de maintien de la paix. En théorie composée d'environ 20.000 hommes, cette force est supposée répondre aux besoins de troupes sur de nombreux théâtres de conflit en Afrique. Le concept de la FAA est celui d’une capacité de réaction rapide qui permettrait de faire face à une situation de crise, sans se heurter à des obstacles politiques ou aux lourdeurs administratives. Il s’agit donc d’une mutualisation, entre Etats membres, de moyens militaires, civils et policiers pour la résolution des conflits et des opérations de soutien à la paix en Afrique. La FAA est constituée de cinq brigades correspondant aux cinq blocs économiques du continent. 
Mais elle n’est jamais entrée en action. Son lancement a été à plusieurs reprises repoussé, faute de financement. La mise en œuvre de la FAA est également entravée par des problèmes politiques. Les pays n’ont pas engagé les ressources nécessaires et la coordination entre l’UA et ses communautés économiques régionales n’est pas suffisante. Pourtant, l’Afrique traverse des moments difficiles. Il faut cette force pour faire face aux différentes attaques terroristes et autres conflits.
En 2016, l’UA a déclaré la FAA prête pour un déploiement. Elle la dote alors d'une base logistique, site inauguré le 5 janvier 2017 à Douala, capitale économique du Cameroun. La création de cette base est une bonne initiative pour lancer la FAA et permettre à l’Afrique de faire sa propre sécurité. Le président sénégalais, Macky Sall, a souligné au forum de paix et de sécurité de Dakar le mois dernier, l’urgence de rendre opérationnelle la FAA pour permettre au continent de jouer les premiers rôles dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme en Afrique. « Il urge pour nous de financer, de façon plus adéquate, le fonds de paix de l’Union africaine », a insisté le président sénégalais, président en exercice de l’UA lors de son allocution marquant l’ouverture de la rencontre. « Nous ne pouvons pas compter toujours sur le financement ext&eacut...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie