Projet de loi de finances : grand oral au Sénat

Ce n’est pas tous les jours que l’hémicycle du Palais des Congrès est presque entièrement rempli lors d’une séance de travail du Sénat. C’est pourtant ce qui s'est passé, hier 6 décembre, lors de la discussion en Chambre entière du projet de loi de finances portant sur l’exercice 2023. Les ministres présents au cours de ces travaux présidés par Marcel Niat Njifenji se sont présentés avec de fortes délégations de collaborateurs. Une option bienvenue puisqu’il leur a fallu répondre aux préoccupations soulevées par quasiment tous les sénateurs, en tête desquels le président de la Commission des Finances et du Budget du Sénat, Elie Victor Essomba Tsoungui. Les différentes questions portaient sur des points spécifiques de la loi de finances, notamment les options fiscalo-douanières du gouvernement pour l’année prochaine, l’allocation des ressources, l’usage des fonds sollicités par les différents départements ministériels, la politique d’import-substitution, etc. Les sénateurs se sont également interrogés sur la réalisation ou l’arrêt des travaux de certains projets de développement dans leurs circonscriptions respectives. 
Un jeu de questions-réponses qui a permis d’aller au-delà de la présentation que le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a fait du projet de loi de finances, adopté dimanche dernier à l’Assemblée nationale. Il ressort que l’enveloppe globale sollicitée par le gouvernement s’élève à 6 345,1 milliards de F, soit une hausse de près de 265 milliards de F par rapport au budget de l’exercice 2022. Il intègre un certain nombre d’innovations telles que : la révision du cadre juridique relatif à la mobilisation de certaines recettes de service ; la création d’un compte d’affectation spéciale pour le soutien à la reconstruction des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest fourni à hauteur de 15 milli...