Désignation des chefs traditionnels : le nœud du problème

Intrusion de personnes étrangères au processus, mépris de la loi et de la coutume, manigances sont autant de goulots d’étranglement.

Le 22 novembre dernier, le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, adressait une correspondance au ministre de l’Administration territoriale (Minat), Atanga Nji Paul, au sujet de la succession à la tête de la chefferie de 1er degré Yezoum. L’autorité administrative laissait transparaître le désaccord entre les deux principales élites du département de la Haute-Sanaga. Et dans l’histoire de la chefferie traditionnelle camerounaise, des cas comme celui-ci sont légion. Ce qui est dénoncé ici par le No1 de la région, c’est l’immixtion des acteurs indirectement concernés par le processus de désignation successorale de l’autorité traditionnelle. 

Ingérences
Il est souvent arrivé que la vacance à la tête des chefferies perdure à cause de l’intrusion de certains acteurs intervenant dans le processus de désignation du chef. Ainsi, certaines élites économiques ou politiques de la localité, pourtant éloignées de la famille royale, essaient d’imposer un candidat. Comment ne pas mentionner l’implication de certains individus qui, très souvent, n’ont pratiquement rien à voir avec la lignée successorale, viennent s’imposer parmi les candidats légitimes en lice. C’est le cas de la chefferie Ewondo-Bene du Mfoundi, où le poste est resté vacant depuis le décès en 2014 de la reine, Marie-Thérèse Assiga Ahanda. L’un des petits-fils du chef Charles Atangana, renseignait qu’en plus de la mésentente qui existe entre les deux grandes familles, Mvog Ndongo Edoa et Mvog Nsegue, « le problème est de trouver à la défunte reine, un successeur pur-sang, provenant de la lignée même du premier chef ». Tel que le stipule l’article 8 du décret du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles. Celui-ci indique que « les chefs traditionnels sont, en principe, choisis au sein des familles appelées à exercer coutumièrement le commandement traditionnel ».

Mépris des coutumes
Ici, il faut davantage dénoncer la mauvaise implication des élites locales, des notables et l'incapacité de certaines autorités administratives (gouverneurs, préfets et sous-préfets) à contrôler les processus de d&e...

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