Non-respect du Smig : l’environnement pointé du doigt
- Par Rita DIBA
- 16 févr. 2023 10:57
- 0 Likes
Les employeurs sont notamment accusés de profiter des failles du Code du travail et de la situation économique difficile des chercheurs d’emploi.
« Le Smig n’est pas un problème essentiel pour le travailleur au Cameroun. La précarité générale qui est décriée par la majorité des travailleurs n'est pas liée au montant du Smig. La qualité et la nature de notre économie, la structure de nos entreprises sont des aspects qui déterminent le salaire de base. C’est là-dessus que nos syndicalistes doivent se pencher. Il y a des données nécessaires pour analyser la structuration de notre économie. Nous devons maîtriser combien de personnes touchent le Smig, quels sont les secteurs dans lesquels ce Smig doit s’appliquer, etc. » Les propos sont d’un spécialiste des questions du travail ayant requis l’anonymat. Il répondait ainsi à la préoccupation de CT sur les raisons du non-respect du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).
Dans cette structuration de l’économie évoquée par l’expert, le secteur informel notamment occupe une place très importante. Cela favorise les dérives, estime un inspecteur du travail rencontré ce 15 février 2023 à la délégation régionale du ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) du Littoral à Douala. Il explique : « Le véritable problème est que nous n’avons pas de maitrise sur le secteur informel. Quand vous allez faire des visites d’inspection dans certaines structures, c’est à peine si vous trouvez les bulletins de paie, les employés n’ont pas de contrat de travail. Vous trouvez des gens qui travaillent depuis quinze, vingt ans. On leur paye 15 000F, 20 000F. » L’agent du Travail ajoute à cela le fait que beaucoup de travailleurs ne connaissent pas leurs droits. Parfois, ils ne sont même pas au courant de l’existence de l’inspection. Et surtout, beaucoup ont peur à cause de la précarité de l’emploi et préfèrent s’accrocher au peu qu’ils reçoivent.
Pour le syndicaliste Hilaire Ham Ekoue, les textes réglementaires sont directement responsa...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires