Protection civile : le Minat au front

Le 18 octobre 2022, Nndoni Peter Mafany, habitant du quartier Mimboman-Lycée, assistait impuissant, à l’ensevelissement de sa maison et de ses deux enfants qui se trouvaient à l’intérieur. Ceci, à cause de la maison du voisin qui était tombée sur la sienne. A l’origine de cet affaissement de terrain dramatique, une pluie, explique Nndoni Peter Mafany, la voix enrouée. Sa voisine, veuve Brigitte Kouao est dans le même désarroi. « Ça fait près de 20 ans que mon mari m’a laissée ici, après son décès. Comme l’on avait tracé des voies, dont une voie d’eau vers mon domicile, l’opération a aussi creusé le bas de ma maison. La situation s’est aggravée lorsqu’un monsieur est venu creuser de l’argile. Cela a aussi beaucoup fragilisé la terre. Et un beau matin, en revenant du marché, j’ai trouvé que tout était à terre », se rappelle-t-elle, en laissant échapper quelques larmes. Problème : les maisons emportées par cette catastrophe naturelle se trouvaient dans un bas-fond marécageux. Une zone à haut risque pour les urbanistes. Et donc interdite d’habitation parce que dangereuse. 
C’est pour éviter que de telles drames ne se reproduisent que le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul, est allé sensibiliser ces populations. Mais les habitants de Mimboman n’étaient pas les seuls concernés. Il s’agit d’une campagne de sensibilisation adressée à tous les Camerounais. Elle portait sur les dangers des constructions dans les zones à risque, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la Protection civile. « Nous sommes ici à Mimboman, parce qu’il y a six mois, nous avons...