Sénat : la percée des femmes continue

21, 26 et 33. Ces données représentent l’évolution de la présence féminine au Sénat respectivement pour les deux législatures déjà consommées (2013-2018 et 2018-2023) et pour celle qui débute bientôt (2023-2028). Les femmes occupent ainsi plus d’espace au fil des exercices. Pour les élections sénatoriales du 12 mars dernier, 28 d’entre elles ont été élues. Ce chiffre dépassait déjà à lui tout seul leur nombre total (élues et nommées) qui était jusque-là de 26. Le président de la République en a nommé cinq autres vendredi dernier. Cette évolution positive démontre l’envie réelle des partis politiques d’accorder plus de place aux femmes en politique, notamment dans les instances de représentation et les fonctions électives. Ils traduisent ainsi par les actes les dispositions de l’article 151, alinéa 3 de la loi portant Code électoral : « La constitution de chaque liste de candidats doit tenir compte des différentes composantes sociologiques de la circonscription concernée. Elle doit en outre tenir compte du genre ».
Ainsi, pour les dernières sénatoriales, le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya, a insisté sur la prise en compte du genre pour que les listes des candidats soient d’abord validées en interne. Il fallait ainsi avoir au moins deux femmes parmi les titulaires et deux autres parmi les suppléantes sur les listes à soumettre, sous peine de rejet pur et simple. Cette prescription a été respectée sur le terrain. Et avec la victoire totale du RDPC, on se retrouve avec plus de femmes. Cette politique volontariste a permis l’émergence de nouveaux visages tels...