Feux d’artifice : l’appothéose en lumières et couleurs

S’aidant de torches, les équipes du colonel Japhet Ondanga procèdent aux derniers réglages, alors que la nuit a déjà drapé la capitale. Le directeur adjoint des matériels interarmées au ministère de la Défense supervise la séquence feux d’artifice à Yaoundé, à l’occasion de la 51e édition de la Fête nationale de l’Unité. Ce 20 mai, les artificiers vérifient une nouvelle fois les branchements, les schémas et les figures à représenter dans les minutes qui vont suivre. L’équipe accuse déjà du retard, ce que relève le colonel. « Normalement, le lancer des feux d’artifice est prévu à 20h. Mais la pluie a ralenti notre mise en place. On essaye d’accélérer un peu », explique-t-il. Malgré tout, hors de question de se précipiter. Il faut obligatoirement s’assurer que toutes les mesures sécuritaires sont au point. D’ailleurs, les sapeurs-pompiers sont bien en place pour réagir en cas d’incendie sur un élément du plan de tir qui s’étend sur 100 mètres. Le public, quant à lui, est tenu à bonne distance de la zone de lancement, plus de 200 mètres en contre-bas. Et après toutes les vérifications, le spectacle commence enfin, vers 20h20, par une puissante détonation.
Le public massé dans les tribunes du Boulevard du 20 mai se réveille enfin. La plupart des personnes sont venues en famille. Dans le ciel qui s’embrase, la part belle est faite aux couleurs nationales. Le vert, le rouge et le jaune illuminent la nuit, tantôt successivement tantôt conjointement. « Ce sont les couleurs dominantes de ce divertissement. L’unité nationale se célèbre aussi à travers des emblèmes tels que le drapeau et ses couleurs. Et c’est ce que nous mettons en a...